Le général Philippe Mangou a donné les trois principales raisons de l’échec des FDS face au FRCI lors de la crise post-électorale. Selon lui, il s’agit premièrement de manque de munitions, deuxièmement le manque d’effectif et enfin la démotivation.
Sur le premier point, Mangou a affirmé que l’armée ivoirienne manquait d’armes et de munitions de façon criarde. « Nous n’avions pas de munitions… Pour la sécurisation des élections, pour les 4000 éléments qu’on devrait envoyer, j’ai dit au président que nous n’avions pas d’armes. Il m’a dit que pour le maintien d’ordre, nous n’avions pas besoin d’armes, et que nous pouvons utiliser des bâtons. » Mangou a relevé le fait que l’émissaire du gouvernement pour acheter des pistolets automatiques aux Etats-Unis a été pris pour un vendeur d’armes et bloqué aux USA.
Concernant le problème d’effectif, Mangou a signifié qu’il manquait des hommes pour faire le soutien, derrière ceux qui étaient au front.
Concernant la démotivation, le général a soutenu que les soldats, au regard des résultats du vote, n’ont pas voulu se battre. « Parmi les éléments, il y a des hommes qui ne voulaient pas se battre ». Il a aussi cité des propos passés de Laurent Gbagbo qui ont démotivé les soldats. Mangou a soutenu que le fait que Gbagbo ait dit aux soldats en 2007 : « Vous n’avez pas gagné la guerre, je n’ai rien à vous donner », a participé à la démotivation des FDS.
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