C'est le temps des grands déballages dans le déroulement du procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso. Ce procès, qui avait marqué un coup d'arrêt, a repris avec au centre des débats, la liste des témoins des parties cités à comparaître à la barre de la salle des banquets de Ouaga 2000.
Au cours des joutes oratoires de ce mardi 27 octobre 2018, les débats ont franchi les frontières du Burkina Faso, théâtre du coup d'Etat manqué. Les parties civiles ont exigé devant la Cour la comparution du chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, dont le nom avait été cité dans des conversations téléphoniques interceptées avec des autorités militaires de Ouagadougou.
Outre Guillaume Soro, la défense des deux principaux mis en cause, le Général Gilbert Diendéré, patron à l'époque, du défunt Régiment de Sécurité présidentiel, et le Général Djibril Bassolé, ancien ministre de l'Intérieur, puis des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, réclame à la barre, cinq chefs d'Etat, dont trois de l'étranger.
Il s'agit des présidents ivoirien Alassane Ouattara, sénégalais Macky Sall et l'ex-chef d'Etat du Bénin, Thomas Boni Yayi. A ces trois s'ajoutent l'ex-Premier ministre de la Transition burkinabé, Isaac Zida, qui avait pris le pouvoir après la chute de Blaise Compaoré avant de le céder, et l'actuel président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Le conseil des 84 co-accusés exigent ces témoins à barre pour l'éclosion de la vérité recherchée par les parties.
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