Au troisième jour de la reprise du procès devant la Cour pénale internationale (CPI) de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, poursuivis pour crimes contre l'humanité, la défense de ce dernier a rejeté les accusations du procureur, essentiellement fondées, selon elle, sur des « ouï-dire ».
Au troisième jour de la reprise du procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, poursuivis pour crimes contre l’humanité pour des faits datant de la crise postélectorale, la défense de ce dernier a rejeté les accusations du bureau de la procureure Fatou Bensouda.
« Pour soutenir l’allégation que des membres de milices avaient ciblé des maisons de Dioula [groupe ethnique du nord de la Côte d’Ivoire, réputé favorable à Alassane Ouattara, rival de Laurent Gbagbo, lors de la crise postélectorale, ndlr], l’accusation s’appuie sur trois témoins. Si vous regardez de plus près les déclarations, ce sont des déclarations qui sont en réalité des opinions, s’appuyant sur des ouï-dire, des doubles ouï-dire ou des ouï-dire anonymes », a dénoncé Me Geert-Jan Alexander Knoops, à la tête de l’équipe de défense de Charles Blé Goudé, ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo entre décembre 2010 et avril 2011.
« Où se trouvent les éléments de preuve, ou les témoins » ?
« Où sont les éléments de preuve suivant lesquels monsieur Blé Goudé fut un protagoniste du plan commun ? Où se trouvent les éléments de preuve, ou les témoins qui indiquent que monsieur Blé Goudé était parfaitement informé de la conception du plan commun ? », s’est emporté l’avocat, qui a suivi la même stratégie que l’équipe de défense de Laurent Gbagbo. Ces derniers, menés par Me Emmanuel Altit, remettent globalement en cause « des preuves de très mauvaise qualité » de l’accusation.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article