Le procès de la femme de Laurent Gbagbo devant la cour d'appel d'Abidjan reprendra le 18 octobre avec la constitution des parties civiles.
Le ministère public a achevé mercredi 12 octobre l’audition de ses témoins dans le cadre du procès de Simone Gbagbo. 28 personnes ont été présentés devant les juges. Lundi, Souleymane Diallo, dernier témoin de l’accusation a affirmé devant la cour d’appel d’Abidjan qui juge l’ex-Première dame pour des faits de « crime contre les prisonniers de guerre et crime contre l’humanité », avoir « tué des personnes envoyées par Mme Gbagbo pour l’abattre ».
« J’ai tué des personnes, je me suis défendu, je reconnais que je suis un criminel », déclarait-il à la barre d’un ton agressif, en répondant aux questions du juge.
L’audience fut particulièrement tendue – le témoin a notamment menacé de « tuer » Simone Gbagbo, forçant le juge à suspendre la séance. « Il [Souleymane Diallo] était hier dans un état second. Il était en transe », a reconnu le juge Boiqui Kouadjo.
« Témoignage vide »
Le lendemain, Souleymane Diallo qui devait subir le contre-interrogatoire de la défense, ne s’est pas présenté. « Le témoin qui réside en banlieue n’a pas eu les moyens [financiers] pour effectuer le déplacement » au tribunal, a expliqué à l’AFP Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire.
Mécontente, la défense a demandé, sous peine de se retirer du procès, une suspension d’audience pour demander au ministère public de faire comparaître le témoin. Ce dernier s’est finalement achevé de comparaître devant la cour mercredi. « Son témoignage est vide. Il n’a rien d’incriminant contre ma cliente. Il a avoué ne l’avoir jamais rencontré, estime Me Ange Rodrigue Djadé, l’avocat principale de Simone Gbagbo.
Le procès reprendra le 18 octobre. Une vingtaine de personnes devraient se constituer partie civile.
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