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Politique

Réconciliation, Guillaume Soro, Gbagbo et Blé Goudé à la Haye, gestion de Ouattara, ... : Révérend Tagoua, ex-candidat à la présidentielle de 2010, sans détour

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Depuis quelques temps on ne vous aperçoit pas sur la scène politique qu’est ce qui explique cette absence sur la scène alors que ce ne sont pas les sujets qui manquent ?

En réalité ce que vous appelé absence de la scène politique, nous appelons ça une présence, j’allais dire la logique d’une politique que nous essayons d’inculquer depuis près de 10 ans à tous les politiques de cette scène politique qui est déjà à se défigurer en Côte d’Ivoire. Qu’est-ce que c’est exactement ? Ce nouvel ordre politique que le révérend essaie d’imprimer consiste à éviter soigneusement, de prendre cet outil noble de la gestion de la politique et de le monnayer à tous les soupés ou à tous les carrefours des soupés et lorsque le soupé est fini, lorsque le bol de riz est fini crier ensuite pour dire que celui qui nous a invité à cette table est véritablement mauvais ou le traiter de tous les péchés d’Israël. Nous croyons que la politique est noble et cela demande une hauteur d’esprit et de la dignité pour éviter de rester au bas de l’étage. Par conséquent, nous, nous parlons quand il faut parler et nous, nous taisons quand il faut se taire. Parce que critiquer c’est une chose innée en tout le monde mais ça c’est l’arme des faibles, des critiques avec des solutions, c’est l’arme des grands. C’est cette arme que nous voulons apporter à tout moment sur la scène politique. En réalité, tout le monde sait ce qui se passe en Côte d’Ivoire mais ça sert à quoi de parler souvent en tout temps et à tout moment à des gens qui n’ont pas l’envie de vous écouter.

A chaque fois qu’il y a une élection présidentielle, on vous voir apparaître et dès que les élections passent, on ne vous voit plus. Nous sommes à deux ans des élections présidentielles et là vous ressortez sur la scène politique. Qu’est ce qui explique ce retour ?

Ce n’est même pas un retour parce que je disais tantôt que nous sommes déjà présents. Il n’y a pas longtemps nous parlions des enfants qui étaient enlevés pour des sacrifices rituels, nous avions aussi parlé de ces poupées gonflables à caractère sexuelle, nous avions parlé de la dette donc nous parlons quand il faut parler. Ce n’est pas nécessairement un retour mais ce que je tiens à vous dire, même si nous voulions nous faire connaître, nous voulons le faire dans la dignité et ce ne sont pas les occasions qui manquent. Mais aujourd’hui, ce que nous faisons, nous croyons qu’après 6ans déjà parce qu’il est bon quand même de donner la possibilité aux tenants du pouvoir d’exercer et de mettre en pratique leurs promesses et de regarder et après tirer une conclusion et certainement les interpeller sur des choses qu’ils n’ont pas pu faire au temps opportun mais je trouve déplorable que des gens qui les ont même légitimé hier , chose qu’il ne fallait pas faire se mettre là aujourd’hui à crier à tous bout de champs parce que le bol de riz leur a été enlevé. Je trouve que ce n’est pas de la politique et je prie, j’insiste, je marque de ma signature que la génération qui est en train de d’arriver, que le révérend Tagoua est en train de former puisse de départir de cette manière de faire de la politique, qui en fait, ne nous donne pas l’honneur qu’il faut mais nous plonge dans la boue chaque fois.

Est-ce qu’il vous êtes arrivé d’être approché par le régime en place ?

Depuis que nous nous sommes séparés, du moins nous n’avions pas répondu à leurs appels quand nous étions au deuxième tour de la présidentielle de 2010, nous n’avions plus eu de contact.

Aujourd’hui si vous devriez jeter un regard sur la gestion comme vous l'aviez dit tantôt six ans après, quel bilan feriez-vous ?

Ce bilan je ne dirais même plus à mi-parcours, je ne voudrais pas être intrigant ou désobligeant, mais c’est un bilan mitigé. I l y a du bon travail qui a été fait par ailleurs. D’ailleurs il y a eu pas mal de ponts que tout le monde peut voir, il y a eu des routes, même s’il est sont en train de se dégrader par endroit. Il y a aussi l’Indenié dont le journal est en train de faire écho en ce moment. Toutes ces choses sont de bonnes choses. Mais à côté de ça il y a l’endettement et nous avions aussi parlé de ce qu’on appelle le rattrapage ethnique et là je vous donnerai tout à l’heure peut-être une liste pour que vous-même vous voyez quels sont les noms qui sont allé à l’école ici en Côte d’Ivoire et qui sont les plus intelligents de la Côte d’Ivoire pour qu’on les choisit et on les envois à la table de la gestion de ce qu’on appelle la chose publique. Nous croyons que la gestion de la chose publique devait se faire honnêtement et intelligemment par le concours de toutes les expertises et qu’il n’y ait pas de régionalisme là-dedans. Je pense honnêtement que la Côte d’ivoire gagnerait à mettre toutes les expertises dans un même panier et à travailler de la sorte. Malheureusement, depuis que le régime a commencé, il n’y a que les noms à consonance nordiste, il n’y a que ça qui est rempli dans l’administration territoriale, dans l’administration centrale et partout en Côte d’Ivoire.

On vous répondra qu’un nom à consonance nordiste ne veut pas forcément dire que la personne vient forcement du nord ?

Au moins ça veut dire que déjà ce nom a une consonance religieuse et quand on s’attèle ou on est incliné à une religion, a une région de la Côte d’Ivoire, c’est clanique, c’est régionaliste et ce n’est pas bon pour la cohésion nationale. Je l’ai dit tantôt et très loin déjà que nous n’apportons pas seulement que des critiques nous apprécions les actions de l’autre si elles sont bien et qu’elles sont bonnes pour la cohésion sociale, nous allons en parler. Mais si ce n’est pas bon, c’est sûr que nous sommes des veilleurs et nous voulons attirer l’attention de tous les dirigeants de la Côte d’Ivoire.

Et comment vous vous y prenez pour attirer l’attention des dirigeants ?

C’est ce que vous êtes en train de faire vous et moi. La dernière fois que nous avons parlée des poupées à caractère sexuelle, ou des enfants qui étaient enlevés, c’est une manière d’apporter notre touche de moralité à la Côte d’Ivoire et qu’elle comprenne qu’on ne peut pas toujours fermer les yeux impunément sur ces choses. Epuis, tout le monde a sa télévision maintenant, nous parlons regarder à notre télévision et peut-être que vous verrez ce que nous sommes en train de dire et nous le disons depuis bien longtemps.

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