Dans une contribution que nous avons reçue, le juriste et analyste politique, Geoffroy-Julien Kouao, a exprimé sa fierté pour le Burkina Faso pour avoir choisi de proposer une nouvelle Constitution à ses citoyens de façon démocratique.
«Le progrès n’est pas seulement scientifique, technologique, économique. Il est aussi idéologique et, surtout, politique. Le progrès politique s’observe dans la rationalisation et le raffinement du mode de gouvernance. Et notre voisin septentrional, le Burkina Faso, l’a bien compris. Pour preuve, un communiqué rendu public par le gouvernement, porte désignation d’une commission constitutionnelle chargée de proposer, dans les deux mois, un avant-projet de constitution pour la cinquième république.
Dans la Commission constitutionnelle, figurent des représentants des partis politiques de la majorité, de l’opposition, des autorités religieuses et coutumières, des organisations de la société civile, de la magistrature, des représentants des Forces de défense et de sécurité, des Burkinabé de l’extérieur, des centrales syndicales, des mouvements et associations de jeunesse et de femmes. Soit 92 membres. Les constitutionnalistes Abdoulaye Soma et Luc Marius Ibriga, l’Avocat Halidou Ouédraogo, le président de la Chambre de mines Elie Justin Ouédraogo, font partie de l’équipe rédactionnelle de l’avant-projet de constitution du pays des hommes, symbole, depuis peu, de l’afro-optimisme.
Ses voisins, qui aspirent changer de constitution, devraient s’en inspirer pour s’inscrire dans la modernité politique. La mise en place d’une assemblée constituante non souveraine est le seul mode démocratique d’établissement, au 21e siècle, d’une nouvelle constitution. Dans un Etat démocratique et moderne, la souveraineté appartient au peuple.
Et aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. Nuance. Croire que la rédaction d’une nouvelle constitution relève des seuls juristes et membres de l’exécutif, exclusion faite des autres membres du corps social, est symptomatique de la gouvernance à l’ancienne. La gouvernance impolitique. Geoffroy-Julien Kouao Juriste et analyste politique.
N.B : Le titre et le chapô sont de la rédaction
1 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (14:13 PM) et nous voilà encore avec un accroissemen des impôts avec un poste de vice président une chambre de sénat pour la récompense, au lieu de supprimer le conseil économique et social qui gobe inutilement les sous du contribuable. éééh IVOIRIENS YAKO, YAKO dèhhh!!! les chefs traditionnels et les rois ne peuvent dire que ce que veut ADO. Donc, c'est adopté. CHEFS TRADITIONNELS POLITICIENS, CHEFS DU VILLAGE POLITICIENS, ROIS ddes contrées POLITICIENS ont parlé.Participer à la Discussion
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