Boni Claverie, Georges Armand Ouégnin et Anaky Kobena ont co-animé une conférence de presse, mercredi 14 mars 2018 à Abidjan-Cocody, pour dénoncer un passage à force du gouvernement dans l’affaire dite de la réforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI).
Ils ont critiqué l’attitude du pouvoir Ouattara de faire de la Côte d’Ivoire un pays qui ne respecte pas ses engagements internationaux, quand bien même elle est interpellée, notamment par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples par son arrêt dans lequel ordonne la Côte d’Ivoire de réformer la CEI.
Pour les conférenciers, les arguments avancés par le pouvoir Ouattara pour ne pas se plier à la décision de la Cour africaine ne tiennent pas. Ils ont fait référence à un courrier que leur aurait adressé le ministre auprès de Ouattara, Me Jeannot Ahoussou Kouadio.
Dans ce courrier, Ahoussou Kouadio leur aurait fait savoir que bien que le pouvoir reconnaisse le caractère « obligatoire » de la décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et qui s’impose à la Côte d’Ivoire, le gouvernement ne peut s’y conformer parce que la décision est à « caractère déclaratoire ».
Boni Claverie s’est étonnée de la « prestidigitation » dont a fait preuve Ahoussou pour affirmer qu’une décision de justice est « obligatoire » mais ne peut être appliquée parce que « déclaratoire ». Car, dit-elle, « toute décision de justice est déclaratoire ». Pour George Armand Ouégnin, Ahoussou n’a fait que « du dilatoire ».
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