L'Union des masses populaires (Ump) exhorte le président de la République, Alassane Ouattara, et son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à élargir les discussions relatives à la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) à tous les partis politiques de l’opposition, sans exclusive. Ci-dessous l’intégralité de sa déclaration.
Le 21 janvier 2019, alors que le Président Alassane Ouattara et son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly avaient annoncé en grande pompe un dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition, c'est finalement à une rencontre avec des partis politiques triés sur le tas qui a été organisée à la Primature. Contre toute attente, notre parti, l'Union des masses populaires (Ump) qui a écrit au Premier ministre trois mois auparavant (le 02 octobre 2018) pour lui signifier sa volonté de prendre part au dit dialogue, n'y a pas été invité.
Pourtant, suite à notre courrier au Premier ministre, son Conseiller technique chargé des affaires politiques, monsieur Touré Souleymane, a reçu une délégation de l'Ump le 17 octobre pour nous dire que nous recevrions une invitation pour le dialogue politique. Mieux, monsieur le ministre auprès du Président de la république chargé des affaires politiques, à qui nous avons transmis une copie de notre courrier au Premier ministre, nous a écrit pour nous dire lui aussi qu'il informerait l'Ump une fois la date du dialogue politique connue. Malheureusement, ni les services de la Primature, ni ceux du ministère chargé des affaires politiques n'ont tenu parole et, ce malgré nos nombreuses relances.
Cette triste réalité appelle quelques réflexions de notre part :
1. Plusieurs partis politiques ont été volontairement tenus à l'écart du lancement du dialogue politique par la Primature et le ministère auprès du Président de République, chargé des affaires politiques.
2. Dès lors que des partis qui, a l'instar de l'Ump, ont publiquement annoncé leur participation aux échéances électorales de 2020, ont été écartés du débat, il ne s'agit plus de dialogue politique ouvert et inclusif.
3. Le thème central de ce prétendu dialogue (Composition de la Cei) n'est que de la poudre aux yeux pour éviter d'aborder les vraies questions que se posent les Ivoiriens relativement aux échéances électorales qui s'ouvrent en 2020.
A partir de ces constats, il est aisé de conclure que le clan Ouattara tente de biaiser le dialogue politique tout comme il l'a fait avec la réconciliation nationale. Or, tant que la classe politique ivoirienne, toute tendance confondue, ne s'assoit pas pour discuter, nous risquons d'avoir encore des élections calamiteuses en 2020. C'est pourquoi, au nom de l'Union des masses populaires (Ump), je persiste à exiger un dialogue politique ouvert, inclusif et transparent afin que soit abordé l'ensemble des questions à régler avant l'ouverture des prochaines échéances électorales.
Il faut bien noter que le dialogue politique que nous appelons de tous nos vœux n'est pas un dialogue entre le Rhdp d'Alassane Ouattara et ses satellites. C'est un dialogue entre le pouvoir et tous les partis politiques d'opposition que nous demandons. Il n'y a qu'un tel dialogue qui permettra à la classe politique de préparer des élections elles-mêmes ouvertes, inclusives, transparentes et démocratiques en 2020. L'Union des masses populaires (Ump) demande donc au Président de la République et au Premier ministre d'ouvrir le dialogue politique à toute l'opposition afin d'enrichir le débat, non pas sur l'unique question de la composition de la CEI mais sur toutes les questions relatives à l'organisation d'élections ouvertes, inclusives, transparentes et démocratiques en 2020.
Sylvain Kean Zoh
Président de l'Ump
«Pour l'alternance et le renouveau »
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