Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo et chargé de la communication du Comité opérationnel pour le retour de l'ex-président ivoirien au pays, a assuré mercredi qu'il n'y a "aucune restriction soulevée" quant à son retour, souhaitant "un accueil visible".
"Aucune restriction n'a été soulevée par rapport à l'accueil de Laurent Gbagbo", notamment par l'Etat "notre partenaire", a déclaré M. Koné Katinan, ajoutant "on souhaite que ce soit un accueil visible", lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Abidjan.
M. Katinan a précisé que l'ex-président ivoirien, acquitté le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI), dans l'affaire de crimes contre l'humanité perpétrée lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, arrive à l'aéroport d'Abidjan le 17 juin 2021 à 14h30 GMT (heure locale).
"On souhaite que quelqu'un au sommet de l'Etat soit là" à l'arrivée de M. Gbagbo, a lancé M. Katinan Koné, ancien ministre du Budget de l'ex-président ivoirien, qui veut également que son mentor prenne la parole à l'aéroport.
"Qu'on le veuille ou non, la politique en Côte d'Ivoire est cristallisée autour de trois personnalités, M. Gbagbo, M. Alassane Ouattara et M. Henri Konan Bédié", a soutenu M. Koné Katinan, rassurant que son mentor arrive dans un "esprit de paix et de réconciliation".
Concernant l'affaire de la "casse de la Bceao, j'ai été amnistié", a dit M. Katinan Koné, qui est rentré en Côte d'Ivoire après dix ans d'exil au Ghana. Il a laissé entendre que tous les faits sont amnistiés sauf pour des personnes selon leur statut et "ceux qui font face à la justice internationale".
M. Gbagbo étant acquitté par la CPI on peut "conclure que lorsque cette circonstance n'existe plus » de facto aucune charge ne pèse contre lui, a-t-il poursuivi, estimant que la condamnation à 20 ans de prison visant l'ex-président au sujet de la casse de la Bceao est "politique".
Répondant à une question sur le retour de Charles Blé Goudé, co-accusé de M. Gbagbo, M. Katinan Koné a fait savoir qu'il fait la procédure de ses papiers pour rentrer en Côte d'Ivoire. D'ailleurs, si M. Gbagbo arrive, la voie lui est largement ouverte.
S'adressant à ceux qui s'opposent au retour de M. Gbagbo, il a martelé que "personne n'a le droit de condamnation sur Laurent Gbagbo et un ivoirien", les invitant au respect de la décision de la juridiction légale.
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