Derrière les défections en cascade des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (Pdci-Rda) au profit du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), fondé par Alassane Ouattara, le chef de l’État, se cachent deux approches : la conviction et l’infiltration. C’est une véritable opération d’infiltration, dans le pur style militaire, pour connaître les plans «de guerre» de l’adversaire que le Pdci-Rda a développée. En tout cas, c’est ce qui ressort, en filigrane, de la grande interview que Gaston Ouassénan Koné, Général de la gendarmerie à la retraite, Coordonnateur des vice-présidents du Pdci-Rda, a accordée au confrère ‘’Le Nouveau Réveil’’, le vendredi 14 juin 2019.
A propos de ces défections massives, il affiche sa sérénité. Ouassénan Koné a laissé entendre, à mots couverts, que le Pdci est en train de noyauter le Rhdp... Certains cadres du Pdci-Rda, qui ont brusquement viré au Rhdp, seraient en mission d’espionnage du parti du chef de l’État. Laquelle consiste à infiltrer l’adversaire, pour le prendre au dépourvu, en temps opportun. C’est une vieille tactique militaire. « (…) Demain, Dieu fera le reste. Et, puis, je vais vous dire une chose. Il y a certaines personnes qui sont là-bas, mais que nous ne devons pas condamner. Il y a celles qui sont parties vraiment de leur propre gré. Et puis, nous sommes un parti politique. Nous avons besoin de savoir ce qui se passe là-bas. Alors, ne soyez pas surpris de voir certaines personnes revenir après », a laissé fuiter le général Ouassénan.
L’infiltration militaire ou politique est une tactique très efficace qui est la mise en place « d'unités » au cœur de l’appareil contrôlé par l’adversaire pour effectuer des opérations, en général, qui aboutissent à des sabotages. Selon Ouassénan Koné, « il y en a qui sont allés par conviction » et d’autres de façon stratégique. « Ne soyons pas extrémistes. Ce sont des gens qui sont partis, nous allons les observer. Quand nous allons arriver au pouvoir, nous verrons ceux qui sont rachetables. Ils vont être rachetés… Mais, il ne faut pas les rejeter systématiquement », a conseiller l’ancien tout puissant ministre de la Sécurité de Bédié.
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