A un peu plus de dix jours de la tenue des sénatoriales 2018, l'opposition ivoirienne monte au créneau pour demander sa suspension. Pascal Affi N'Guessan, dirigeant du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) a jugé sa tenue fixée au 24 mars prochain "anticonstitutionnelle" et source de "tensions sociales".
« En programmant ces sénatoriales, le gouvernement a violé la Constitution et nous lui demandons de faire marche arrière », a déclaré à l'AFP Pascal Affi N'Guessan. Aussi, a-t-il rappelé les différentes démarches menées par l'opposition auprès de la cour suprême pour « suspendre la tenue des sénatoriales ».
Au titre des raisons évoquées par ce dernier : l'illégalité de la commission électorale qui selon lui, a été déclaré inapte par la Cour africaine des droits de l'homme. De l'autre côté, le gouvernement campe toujours sur sa position d'organiser ce scrutin. Dans un communiqué publié le lundi dernier, le gouvernement a souligné que la composition actuelle de la CEI résulte d'un large consensus de tous les acteurs politiques de premier plan. Dans ce communiqué, il est indiqué que la question de la réforme de la composition actuelle de la CEI ne se justifie guère (...) d'autant que le mandat des membres de cette CEI, régulièrement constituée, est en cours", poursuit le texte. La campagne des sénatoriales doit démarrer le 19 mars pour trois jours, selon une ordonnance qui fixe sa tenue.
Institué par la nouvelle Constitution de 2016, le "Sénat assure la représentation des collectivités territoriales et des Ivoiriens établis hors de Côte d'ivoire". Il doit notamment jouer un rôle "fédérateur et modérateur" dans un pays secoué par les crises, selon ses défenseurs. Le Sénat sera composé de 99 membres, 66 élus par un collège d'électeurs et 33 nommés par le président Alassane Ouattara.
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