L’ex première Dame Simone Gbagbo, accusée de crimes contre l’humanité lors de la crise post-électorale en (2010-2011), a été acquittée mardi par la justice ivoirienne.
Une décision « surprise » qui ne manque pas de réactions, et la Cour Pénale Internationale (CPI) n’est pas en reste.
A travers son porte-parole joint ce mercredi par KOACI.COM, la juridiction internationale réitère sa volonté de voir l’’épouse de Laurent Gbagbo être transférée à la Haye, puis de s’expliquer.
« Les représentants de la République de Côte d'Ivoire avaient soulevé la question de l'irrecevabilité de l'affaire à l'encontre de Mme Gbagbo, sur la base de l'existence d'une affaire contre elle devant la justice nationale », a indiqué Fadi El Abdallah, avant de poursuivre.
« Il faut noter que pour qu’une affaire soit déclarée irrecevable devant la Cour, l'enquête et / ou les poursuites nationales doivent concerner la même personne et substantiellement le même comportement allégué dans la procédure devant la Cpi», a-t-il expliqué, et de rappeler.
« Les juges de la Cpi en février 2012 à l’encontre de Mme Gbagbo est encore en cours, et la Côte d’Ivoire demeure dans l’obligation de remettre Mme Gbagbo à la Cour », et enfin de souligner. « Selon le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, la recevabilité d’une affaire ne peut être contestée qu’une fois devant la Cour.
Cependant, « dans des circonstances exceptionnelles, la Cour peut autoriser qu’une exception soit soulevée plus d’une fois ou à une phase ultérieure du procès. » Il reviendra aux juges de la Cpi de décider en la matière le cas échéant si une telle demande est soulevée à nouveau », a conclu notre interlocuteur.
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