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Politique

Situation socio-politique : La Cellule 39 menace de descendre sur toutes les préfectures du pays, lundi

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Doit-on redouter encore des mouvements de protestations liés aux revendications de primes des ex-combattants dans les jours à venir? Rien n'est à exclure si l'on se fie aux menaces que laissent profiler encore des ex-combattants de la Cellule 39, dont l'un des leaders se signale à nouveau depuis sa cellule de détention à la Maison d'arrêt et de détention d'Abidjan (Maca).

Encore du rebondissement dans l'affaire des primes que réclament des ex-combattants de la Cellule 39 de l'ex-rébellion ivoirienne. Ces ex-combattants démobilisés, qui réclament 18 millions de f Cfa chacun à l’État de Côte d'Ivoire, menacent à nouveau de se faire entendre. Depuis la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), où il est détenu, leur vice-président, Aboudou Diakité, continue de donner de la voix.

L'homme, dont nous avons eu écho, par un membre de son mouvement, annonce un vaste mouvement sur l'ensemble du territoire. Il s'agit d'un mouvement de protestation visant à opérer une descente dans toutes les préfectures du pays pour réclamer ce qu'il présente comme étant leur droit depuis la signature des Accords politiques de sortie de crise en Côte d'Ivoire à Ouagadougou en mars 2007. « Le lundi, nous allons prendre toutes les préfecture sur l'ensemble du territoire ivoirien. Tous nos camarades sont prêts pour ce mouvement. Nous allons revendiquer nos 18 millions chacun, parce que nous n'avons plus d'argent pour vivre, ni pour payer nos loyers ».

Selon Aboudou Diakité, ils sont 6877 éléments dans la Cellule 39 à réclamer chacun ces 18 millions de f Cfa. Ce qui donne un total de 123, 786 milliards de f Cfa. Une somme qui, aux yeux du vice-président de cette organisation, n'est pas de la mer à boire pour le gouvernement ivoirien. « Cet argent, le pouvoir peut le payer sans souci. On nous dit que ce sont nos chefs qui ont pris notre argent. On veut nous mettre en palabre avec les ex-chefs de guerre. Mais, c'est peine perdue. Car, entre nos chefs et nous, c'est comme entre l'arbre et l'écorce », fait savoir Aboudou, pour qui l’État devra faire l'effort de solder ce contentieux avec ses camarades et lui, même s'il était arrivé que des chefs de guerre s'étaient servis avec cette manne pour compenser les sacrifices auxquels ils ont consenti.

Outre les primes qu'il revendique avec ses camarades, Aboudou Diakité réclame sa liberté, sans exclure les autres prisonniers, notamment de la crise post-électorale. Il révèle le chiffre de 244 corps habillés encore détenus, parmi lesquels des officiers de l'armée. « Notre place n'est pas à la prison, mais notre place est au camp », se fait entendre l'ex-combattant, qui appelle les dirigeants ivoiriens à se pencher avec diligence sur leur problème afin d'éviter d'alimenter les rancœurs et de créer d'autres situations.

 
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