Les militants du Rassemblement des républicains (RDR) pensaient bien faire de reprendre l’artiste reggae Tiken Jah après sa sortie sur les sénatoriales. Bien au contraire, ils l’ont réveillé. En réaction aux reproches des partisans de Ouattara, Tiken Jah a posté, samedi 17 mars, une vidéo dans laquelle il leur fait savoir que Ouattara mérite d’être critiqué autant que ses prédécesseurs, s’il ne gère pas bien.
« Vous là, comme vous êtes au pouvoir maintenant, on ne vous critique pas ? Hier, quand on critiquait Gbagbo, vous avez dansé non ! Hier, quand on critiquait Bédié, vous avez dansé ! Bédié qui vous a massacrés-là, vous l’avez mis bien ! »
Bien plus, aux militants du RDR et sympathisants de Ouattara qui ont osé lui faire des reproches, Tiken Jah a donné cette réponse glaçante «Ils pensent que je suis RDR, je ne suis RDR ». « J’ai chanté et vous vous êtes retrouvés dans mes chansons parce que votre mentor était victime d’une injustice. Il fallait qu’on se batte pour qu’il y ait égalité, pour qu’il y ait la justice…. », dit-il.
De là à penser qu’il est un partisan de Ouattara, Tiken Jah s’inscrit en faux. Il s’étonne que les gens du RDR ne soient pas contents de ses déclarations et de tenir certains propos à son égard. « Vous pouvez me dire ça, moi Tiken Jah Facoly », leur demande-t-il.
Selon lui, que l’on ait pensé qu’il était acquis à la cause de Ouattara, cela ne devrait pas l’empêcher de critiquer sa gestion. « ll est devenu président de la république, s’il y a des problèmes, il faut en parler », affirme le reggaeman. Puis d’être plus incisif. « Le rôle que je joue-là, c’est mon travail ça ! Eveiller les consciences avec le reggae, je le ferai même sur les futurs régimes », déclare Tiken Jah,
D’ailleurs, il promet de continuer à dénoncer. « Si vous ne voulez pas qu’on vous critique, ne soyez pas ministres, ne devenez pas président. Vous n’êtes pas contents tant pis. Je vous ai dit que je suis militant du RDR ? Vous avez vu ma carte du RDR ? Vous m’avez vu un jour à un meeting du RDR ? », leur a-t-il entre autre demandé, tout en précisant qu’on lui a proposé des millions, « mais je dis non, moi c’est la côte d’ivoire.
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