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Politique

Toumodi : Un pro-Soro condamné, voici la ministre à l'origine de la plainte

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Kouassi Alexis, éducateur spécialisé, coordinateur communal du Rassemblement pour la Côte d'Ivoire (Raci), a été condamné à douze mois de prison avec sursis et au paiement d'une amende de 500.000 f cfa, par le tribunal correctionnel de Toumodi, en son audience du jeudi 21 mars 2019. M. Kouassi avait comparu pour les faits de divulgation d'informations outrageantes de nature à porter atteinte à l'honorabilité par le biais d'un système d'information ; des faits prévus et punis par les articles 60 et 62 de la loi relative à la lutte contre la cybercriminalité.

Dans une publication sur facebook, Kouassi Alexis a livré un message mettant en doute le militantisme de la ministre Raymonde Goudou Coffie, coordinatrice du mouvement pro-Rhdp, Pdci-Renaissance dans la région du Bélier. Le texte suggérait, par ailleurs, des rapports étroits entre la ministre de la modernisation de l'administration et de l'Innovation du service public et son homologue chargé des Affaires présidentielles, Birahima Tené Ouattara. Le post était ainsi libellé : « Tu es au Rhdp pour des (raisons) évidentes. Tu n'es pas là-bas par conviction, détermination et par militantisme, tu es là-bas parce que tu es la femme du petit-frère de Dramane. Dans tous les cas, tu peux partir, on t'a remplacée ».

Les collaborateurs de la ministre Raymonde Goudou Coffie ont eu vent de la publication. Le 3 février 2019, le chargé de mission de la ministre a interpellé Kouassi Alexis sur le contenu « outrageant » qui circulait sur les réseaux sociaux. Plus tard, Raymonde Goudou Coffie a porté plainte contre le coordinateur communal du Raci à Toumodi.

Devant le tribunal, jeudi 21 mars, le prévenu a expliqué avoir reçu le post du nommé Koné Check basé aux Etats-Unis d'Amérique et l'avoir partagé par la suite. « J'ai reçu ce post de Check dans ma boîte Raci et je l'ai partagé aux autres personnes avec lesquelles je suis ami. Cependant, je ne l'ai pas fait dans l'intention de faire mal à qui que ce soit », s'est défendu Kouassi Alexis. Dans son réquisitoire, le parquet a estimé que les faits reprochés au prévenu sont avérés. Il a aussi mentionné que les réseaux sociaux n'ont pas vocation à salir la réputation de tierces personnes. Le parquet a requis douze mois de prison avec sursis et une amende de 500.000 f. cfa. L'accusation a, en revanche, demandé une sévère application des dispositions de la loi sur la cybercriminalité. La loi prévoit un emprisonnement de 1 à 5 ans. Le conseil de la victime a réclamé 1franc symbolique pour les dommages et intérêts.

Suivant le parquet dans son réquisitoire, le tribunal a condamné Kouassi Alexis à douze mois de prison avec sursis et une amende de 500.000 f. cfa. Il a été demandé que la publication incriminée soit supprimée des réseaux sociaux. Le juge a saisi l'occasion pour interpeller la classe politique : « Quand on fait de la politique, il faut connaître les textes. Quand on est en difficulté, on applique les textes. Sachez, vous les hommes politiques, que ce pays est pour nous tous. Vous n'allez pas le brûler ».

Guerre Soro- Rhdp ?

Pour certains, surtout les proches de la ministre Raymonde Goudou Coffie, les intentions du coordinateur communal du Raci étaient purement politiques. Selon eux, Kouassi Alexis entendait causer du tort à la coordinatrice régionale du mouvement Pdci-Renaissance. Toute chose que le prévenu a démentie. Invité par le procureur Tiatiassou à éclairer le tribunal sur les raisons de ses agissements, Kouassi Alexis, tout en assumant ses responsabilités politiques, a indiqué que son acte relevait d'une méconnaissance des textes. « Je suis le coordinateur local du Raci. C'est un parti politique proche de Soro Guillaume. Mais c'est par ignorance que j'ai partagé ce post à mes amis sur facebook ».

Pour le délégué départemental du Raci, Koko Léon, les intentions du mis en cause n’étaient nullement politiques, l'affaire ne devrait donc pas aller aussi loin. L'audience du jeudi 21 mars 2019 s'était tenue sous haute surveillance policière. Des dispositions sécuritaires ont été prises pour parer à toute éventualité. Tôt le matin, le tribunal a été envahi par des jeunes qui souhaitaient être témoins de l’événement.

 
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