Nommé le 6 août dernier, le nouveau préfet de région et du département de Bouaké, Tuo Fozié a été officiellement présenté aux populations de ladite région du Centre-Nord ivoirien, mercredi, au cours d’une cérémonie de passation de service, présidée par l’inspecteur général des services de l’administration du territoire, Nassa Dakoury.
Précédemment préfet de région de Bouna, dans l’extrême Nord-Est ivoirien, Tuo Fozié remplace à ce poste le préfet hors grade Konin Aka, qui a fait valoir son droit à la retraite en fin janvier 2018 et dont l’intérim a été assuré depuis lors par le préfet du département de Sakassou, Kando Coulibaly pour la région de Gbêkê et par la secrétaire générale 1 de la préfecture de Bouaké, Mme Loboué née Michelle Hortense Amani en tant que préfet du département de Bouaké.
« C’est avec une grande émotion que je prends la parole pour m’adresser à ce parterre de personnalités et de cette population avec laquelle j’ai un lien affectif », a fait remarquer d’entrée après sa présentation faite par l’inspecteur général Dakoury, l’ancien commandant de Zone (Com Zone) de Bouaké pour le compte des Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN) lors de la crise militaro-politique de 2002.
« Je mesure l’ampleur de la tache qui m’attend au regard des dossiers qui viennent de m’être transmis mais en raison de la qualité des expériences antérieurs acquises par cette administration territoriale, je ne me fais aucun doute que nous pourrons relever le challenge », a poursuivi M. Tuo, félicitant son prédécesseur Konin Aka, pour « l’immense travail de stabilisation et de remise en ordre du système administratif à Bouaké » de 2007 à janvier 2018.
Auparavant, le nouveau préfet de région de Bouaké a remercié le ministre de l’intérieur et le président de la République pour cette « confiance » placée en lui et pour laquelle, lui et ses collaborateurs mettront tout en œuvre pour ne pas décevoir.
Tuo Fozié prend les reines de l’administration territoriale de Bouaké, au moment où cette région traverse d’énormes difficultés d’approvisionnement en eau potable.
Epicentre de la crise de 2002, Bouaké a gardé une réputation de ville « rebelle », avec son corolaire de violences souvent extrêmes exprimées par ses populations lors de simples protestations d’ordre sociales.
L’industrie locale est en lambeaux et la reconstruction du marché central qui est censé absorber une grande frange de la population de cette deuxième ville du pays est toujours au stade de projet.
A cela s’ajoute d’autres dossiers tels que celui des ex-combattants et de l’incivisme notoire observé autant dans la rue que dans les établissements scolaires de la ville.
A la veille des élections locales, et à moins de deux ans de la présidentielle de 2020, Tuo Fozié devra faire montre de beaucoup de perspicacité pour réussir la mission à lui confiée par le gouvernement.
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