Albert Mabri Toikeusse n'a pas eu la langue de bois quand il s'est agi de répondre à Sidiki Konaté. Le président de l'UDPCI s'est voulu très incisif dans la réplique apportée au coordonnateur du RHDP Tonkpi.
À quatre mois et quinze jours de l'élection présidentielle de 2020, c'est la ruée des acteurs politiques vers les citoyens ivoiriens pour les appâter avec leurs programmes de gouvernement en vue de s'arracher leurs suffrages au soir du 31 octobre prochain.
C'est à cet exercice que se livrent, entre autres, Albert Mabri Toikeusse et Sidiki Konaté, dans la région du Tonkpi, dans l'Ouest ivoirien.
À Biankouma, le ministre de l'Artisanat, Sidiki Konaté, n'a pas manqué de dénoncer certains propos du probable adversaire d'Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP. « Nous n’allons plus tolérer les langages xénophobes à l’ouest. Que les candidats défendent leur programme plutôt que de tribaliser le débat politique », c'est voulu formel le coordonnateur du RHDP Tonkpi.
La réplique ne s'est pas fait attendre longtemps.
En effet, le président de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) s'est tout d'abord inscrit en faux dans les accusations de son contradicteur. « Un département comme Zouan-Hounien, qui depuis 30 ans, contribue à la richesse de la Côte d'Ivoire, pas seulement au plan agricole, mais au plan minier, ce département-là ne peut pas rester sans routes... Quand je le dis, ce n'est pas un tribalisme, c'est demander la justice. »
Poursuivant, Mabri s'offusque du fait que son adversaire indique que le développement ne viendra pas aux localités qui auront voté pour lui au scrutin présidentiel à venir. « Peut-être qu'il pense que tout le monde ici est idiot et qu'ils ne peuvent pas comprendre », a-t-il déclaré, avant d'ajouter : « Ce n'est pas à ceux que tu dis ça, qu'il faut considérer comme des gens qui ne comprennent rien. Soit toi-même tu fais exprès, soit toi, tu ne comprends rien. »
Puis, il précise que le président qui sera élu, le sera pour tous les Ivoiriens. Et donc, son projet de société s'étendra à toutes les localités, et non aux seules régions où il a réalisé de bons scores.
Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri, faut-il le rappeler, a été limogé de son poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour avoir rechigné à apporter son soutien à la candidature d'Amadou Gon Coulibaly.
Et depuis, ses relations avec le parti au pouvoir, dont il est, jusqu'à preuve du contraire, 2e vice-président, s'effritent au fur et à mesure que l'on s'achemine vers la date fatidique du 31 octobre 2020, jour du scrutin présidentiel.
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