Il était face à la presse pour parler du déroulement des élections municipales dans le commune de Koumassi. Scrutin à l’issue duquel il a été déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante (Cei). Mais, le futur probable nouveau maire de la commune de Koumassi était également ouvert à toutes les questions se rapportant à l’actualité. Cissé Bacongo a répondu sans faux-fuyant à ces questions. Notamment celles se rapportant aux échéances électorales de 2020 consécutivement aux résultats des élections locales du 13 octobre dernier.
M. Bacongo n’a pas usé de la langue de bois pour tirer de ces scrutins municipaux et régionaux cumulés. Le député de Koumassi, ancien ministre et Conseiller spécial du président de la République, Alassane Ouattara est formel. « Au vu des résultats que le Rhdp a obtenu, on pourrait dire que le Rhdp, s‘il continue de travailler, de se consolider et se bonifier, de capitaliser ses acquis, il va passer au premier tour des élections présidentielles en 2020, je dis bien au premier tour ».
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur puis de la Fonction publique s’insurge contre ce qu’il qualifie de « calcul alchimique que font certains en présentant 50 élus pour un parti et 98 élus pour un parti découpé en 5 partis ». « Cela n’engage qu’eux. Le Rhdp est un parti. Les statuts ne disent pas que c’est un parti de parti. Il aura une seule direction à l’issue ou avant la période transitoire. Il aura un seul candidat qui sera soutenu par tour l’appareil du parti qui a obtenu aujourd’hui les résultats que vous connaissez. Donc, pour nous, si le Rhdp continue de travailler, de se renforcer et de consolider ses acquis, il passera au premier tour haut les mains en 2020 », persiste et signe Cissé Bacongo.
Le Conseiller juridique du président de la République, Alassane Ouattara, a cependant déploré les violences qui ont eu lieu par endroit au cours de ces dernières consultations électorales. Il ne cache pas ses inquiétudes pour 2020 et en interpelle l’opinion. « Ces violences, est-ce qu’il faut s’en inquiéter ? Bien sûr. On ne peut pas ne pas s’inquiéter de la survenue de violences à l’occasion d’élections qui devraient être un moment de confrontation d’idées et de programme. Ce qui inquiète c’est surtout les propos, les postures et les attitudes qui servent de ferment à ces violences ». Le député de Koumassi dénonce des propos qu’il pensait avoir été oubliés totalement du lexique politique ivoirien, « des propos tribaliques, xénophobes », etc. « Ce sont ce genre de propos qui n’ont pas de contenu réel, ni de substance, qui ne sont ni des visions, ni des programmes. Ce sont les angoisses, les peurs et le manque d’éducation des populations qui est exploités. On peut avoir des raisons de s’inquiéter. Il faut donc prendre des dispositions par l’utilisation de la loi. Il ne faut pas être complaisant. Le tribalisme est interdit dans la constitution. Ceux qui se rendent coupable de propos tribalistes, il faut qu’ils assument. Rien n’interdit à un Légré ou Séry d’être candidat à Mankono, Boundiali ou partout en Côte d’Ivoire….», lance-t-il indigné, soulignant que ces élections locales étaient un test après 2010.
Une période dont il invite à se souvenir des morts enregistrés pour ne pas commettre les mêmes erreurs dans l’avenir. « Ces crises ont failli nous sombrer dans le gouffre. (…). Ces élections étaient un test. Nous au Rhdp, nous souhaitons que 2020 soit un moment de fraternité et d'amitié…. », a appelé Cissé Bacongo, qui attend le contentieux sur les municipales et régionales 2018 au Conseil Constitutionnel pour prendre fonction à la tête de la mairie de Koumassi.
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