La sortie musclée de la Ministre de l'Education nationale, Mme Kandia Camara, lundi dernier contre Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA, n'est pas du goût de la jeunesse du parti créé par Félix Houphouet-Boigny. Dans une déclaration dont Linfodrome a reçu copie, Valentin Kouassi, président national JPDCI-RDA Urbaine, rappelle à la désormais ex-secretaire générale du RDR qu' elle n'est ''pas fondée pour parler ainsi à Président Bédié''. Ci-dessous l'intégralité de sa déclaration.
Madame la Ministre et chère ainée, j’ai décidé dorénavant de réagir aux discours de tous ceux qui comme vous, se permettent de s’attaquer au Président Henri Konan Bédié. Et veulent réécrire l’histoire récente de notre pays. Des gens qui malheureusement, n’ont aucune leçon à donner à ce grand homme de paix.
Lors du rassemblement des femmes de votre parti, à l’occasion d'un colloque, parlant du Président Henri Konan Bédié, vous avez dit : « Je voudrais dire à Bédié d’aller demander conseil au président Abdou Diouf au Sénégal. Parce que s’il n’y a pas eu de coup-d’état au Sénégal, s’il y’a pas eu de rébellion, s’il n’y a pas eu guerre, c’est par que le président Abdou Diouf a su géré l’héritage du président Senghor. Si lui Bédié avait su gérer l’héritage d’Houphouët, il n’aurait pas eu de coup d’Etat en ci, il n’aurait pas eu de rébellion, il n’aurait pas eu de guerre, il n’aurait pas eu de réfugiés, il n’aurait pas eu d’ivoiriens à la CPI, il n’aurait pas eu de femmes violées. S’il y’a eu toutes ces crises c’est par ce que lui Bédié a mal géré l’héritage du père Houphouët-Boigny ».
Je voudrais m’appesantir un tant soit peu, sur ces propos que vous avez tenus et qui sont d’une extrême gravité et qui trahissent à la fois votre caution aussi bien du coup d’Etat de décembre 1999, de la rébellion armée et de la guerre de 2011. Je retiens que vous reconnaissez au moins que le Président Henri Konan Bédié est celui à qui le père fondateur a légué son héritage. Et à personne d’autre. Je salue cet instant de lucidité.
Pour le reste, dites-moi, madame Kandia Camara, qu’entendez-vous par savoir gérer un héritage ? Lorsqu’un héritage est mal géré, faut-il encourager les coups d’Etat, les rébellions ? Laissez-moi vous rafraichir la mémoire. Primo, avant la mort du père fondateur, Félix Houphouët-Boigny, la Constitution de notre pays consacrait le Président de l’Assemblée Nationale comme le dauphin constitutionnel.
Et à cette époque, le Président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire s’appelait Henri Konan Bédié. Si vous vous souvenez, à moins d’avoir une mémoire sélective, il y a eu un homme qui voulait faire entorse à cette Constitution pour succéder à Houphouët Boigny. Le savez-vous ? Vous pouvez demander au Président du RHDP parti unifié, Alassane Ouattara. A cette époque, il était Premier ministre, et il doit se souvenir de toutes ces choses. Donc, Bédié n’avait même pas encore pris possession de l’héritage quand des assoiffés de pouvoir voulaient le déposséder de cet héritage, pourtant constitutionnel. Et c’est cette soif qui a conduit les autres à mettre en œuvre leur sale besogne : le coup d’Etat du 24 décembre 1999.
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