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Santé

Les médecins mettent maintenant en garde sur l’utilisation du paracétamol (Doliprane et Efferalgan)

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Les médecins mettent maintenant en garde sur l’utilisation du paracétamol (Doliprane et Efferalgan)

Qu’est-ce que le paracétamol ?

Le paracétamol est l’antidouleur le plus connu et le plus vendu à travers le monde, sous plusieurs marques comme le Doliprane ou Efferalgan, entre autres. Il est prescrit à tout âge, même chez les enfants et son action sur la douleur est rapide et prolongée.

C’est le médicament le plus consommé en France ; 84% de boites de paracétamol sont délivrées avec ordonnance et 16% sont en vente libre. Cependant, une prise régulière de ce médicament à forte dose n’est pas sans risque, pouvant entrainer des risques rénaux et cardiovasculaires ainsi qu’une toxicité pour le foie. Une étude britannique s’est penchée sur la question et a démontré que cet analgésique peut être mortel en publiant un taux de mortalité de 63% chez les patients, n’ayant pas respecté la posologie recommandée et les voies d’administration de ce médicament. 

Les risques de toxicité du paracétamol

La prise quotidienne du paracétamol entraine un risque de maladies cardiaques, d’hémorragies digestives ainsi que des problèmes liés au foie et aux reins, sans oublier le risque de mortalité en cas de surdosage. En effet, selon le Professeur Jean-Paul Giroud, pharmacologue clinicien, le paracétamol est une molécule, traitée par le foie qui la transforme en un métabolite toxique (N-acétyl-p-benzoquinone imine), qui en cas de surdosage peut détruire ses cellules.

Dans le même contexte, une étude menée par des chercheurs écossais et publiée dans le British Journal of Clinical Pharmacology, le surdosage du paracétamol entraine des lésions hépatiques. En France, le paracétamol reste la première cause de greffe hépatique, selon le Figaro. 

Par ailleurs, une étude britannique publiée par la revue Annals of the Rheumatic Diseases, a démontré que le non-respect du dosage admis (3 grammes par jour), engendre un risque élevé de toxicité. Toutefois, en dépit de son danger, le paracétamol reste le médicament le plus efficace et qui a moins d’effets secondaires comparé à l’aspirine ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens. De son côté, le Pr Philippe Even rappelle que tous les médicaments présentent des effets indésirables à long terme et à des doses importantes.

La Food & Drug Administration (FDA), quant à elle, insiste sur la nécessité d’accompagner le médicament du paracétamol, d’avertissements, précisant son danger sur la santé.

Cependant, le paracétamol ainsi que tous les médicaments antidouleur, doivent être pris à une dose faible pendant une période courte afin d’éviter tout risque de toxicité. 

Il est par ailleurs, important d’éviter l’association du paracétamol avec l’alcool. En effet, après une consommation excessive de ce médicament, un lendemain de veille, peut s’avérer dangereux pour le foie et développer une insuffisance hépatique aiguë.

Les signes d’alerte en cas de toxicité au paracétamol

Les symptômes peuvent se manifester après 24 heures d’ingestion du médicament :

Nausées
Vomissements
Manque d’appétit
Douleurs abdominales
Fatigue
Teint jaune
Migraines 
Eruptions cutanées

Que faire en cas d’intoxication à ce médicament ?

Le foie est l’organe le plus touché par cette toxicité, vu que le paracétamol est métabolisé dans le foie et produit une substance toxique, excrétée par la suite. En cas de surdosage, cette substance demeure dans l’organisme pour créer ainsi des lésions au niveau du foie.

La première mesure d’urgence est de faire vomir la personne intoxiquée si elle est consciente, ensuite, la transférer à l’hôpital le plus proche.

Par ailleurs, Si une personne a une suspicion quant à une intoxication au paracétamol, il est primordial qu’elle soit traitée avant la 10ème heure suivant l’intoxication. Aussi, en cas d’un excès de dosage, une hospitalisation rapide est de rigueur afin de procéder à un lavage de l’appareil digestif et d’établir un diagnostic sur le risque d’intoxication. Un antidote peut être administré en fonction de la gravité du cas, soit par voie orale soit par intraveineuse, pendant 21 heures au minimum, afin de protéger le foie des effets toxiques.

 
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