Se Monboye Serges, vigile en poste au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville, et son complice présumé ont été arrêtés puis libérés après des jours de garde à vue au commissariat du 4e arrondissement de la Zone 3. Ils sont soupçonnés d’être des maillons d’un réseau de trafic de sang impliquant des médecins et d’autres agents de différents établissements hospitaliers.
Un vigile convoyeur de poches de sang
Ils sont tombés le 8 juillet dernier. Se Monboye Serges se rend au Centre national de transfusion sanguine (Cnts) muni d’une ordonnance médicale délivrée par le service gynécologique de l’hôpital général de Marcory. Il sollicite des poches de sang du groupe A+ pour une nommée Diabaté Awa, 25 ans, qui venait d’accoucher. Le Dr Ehinon, une vacataire qui assurait la permanence, refuse de satisfaire sa demande. Le problème : l’ordonnance présentée ne comportait ni le nom ni le cachet du médecin supposé prescripteur.
Une ordonnance truffée d’anomalies
Se Monboye Serges prend son téléphone et s’entretient avec quelqu’un avant de passer l’appareil au Dr Ehinon. Laquelle finit par remettre les poches demandées après avoir été convaincue par son interlocuteur, « Dr Tia Lois C, », d’avoir envoyer le vigile. Il prétexte l’urgence du cas à traiter pour justifier les anomalies sur l’ordonnance. Non sans s’engager à se présenter lui-même plus tard au Cnts pour les régularisations nécessaires.
L’affaire semblait pliée, mais manque de bol. Le vigile, ses poches de sang en main, se rend dans une station-service. Sur place, il retrouve une personne portant une tenue d’une clinique de la place. Ils sont surpris par le supérieur du vigile, qui découvre les poches de sang. Aussitôt Se Monboye Serges tente d’acheter son silence en lui proposant 25 francs CFA. En vain.
Le principal suspect, un médecin
Les deux hommes sont conduits auprès du chef de la sécurité du Chu de Treichville, Kouamé Kra Isidore. Rien à signaler au niveau de la pharmacie du Chu, qui dispose d’une banque de sang. Direction le Cnts. Sur place, la disparition de poches de sang est constatée. Pressé de questions, le vigile donne le nom et les contacts téléphoniques d’un autre médecin comme étant le vrai destinataire des poches en question. Ce dernier répondait aux appels avant de fermer ses téléphones par la suite.
Informé de l’affaire, le directeur du Cnts, Dr Konaté Seïdou, hors du pays, demande que les deux mis en cause soient conduits à la police. Il soupçonne que cette affaire trahisse l’existence d’un réseau de trafic de sang. D’autant que, souligne-t-il, il y a eu des cas similaires par le passé impliquant des médecins et d’autres agents de différents établissements hospitaliers.
Le Chu de Treichville, pas impliqué
Après quelques jours de garde à vue, Se Monboye Serges et son présumé complice sont relâchés. La police espère suivre leurs traces jusqu’aux autres personnes impliquées dans cette affaire qui fleure bon le scandale.
Directeur général du Chu de Treichville, Yao Étienne assure que son établissement n’est impliqué dans aucun trafic de sang. Dr Konaté, pour sa part, souhaite que soit mis fin au trafic qui salit le Cnts qu’il dirige.
Source : Fraternité Matin
3 Commentaires
Anonyme
En Août, 2016 (21:14 PM) Voilà ce sont eux qui tuaient les gens ? HummmAnonyme
En Août, 2016 (23:00 PM) N'importe koi...!!!Yao Jean Baptiste Kouadio
En Août, 2016 (05:51 AM) Je suis un donneur regulier depuis 99.Je suis échoeuré par ce scandale qui éclabousse le cnts. Je souhaite purement et simplement les responsabilités soient situées afin les auteurs soient traduits devant la justice. Merci.Participer à la Discussion
Commentez cet article