Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie assez fréquente. Connue également sous d’autres noms médicaux comme la dystrophie ovarienne, le syndrome de Stein-Leventhal ou encore la polykystose ovarienne, le SOPK affecte généralement des femmes en âge de procréer.
Principalement causé par un trouble hormonal, plus précisément une surproduction d’hormones masculines (les androgènes), le syndrome des ovaires polykystiques touche une femme sur 10 et entraine la formation de kystes bénins au niveau des ovaires.
Il est important de rappeler que les ovaires représentent les principaux organes de reproduction. Ces derniers jouent un rôle principal dans la synthèse des hormones sexuelles féminines (œstrogène et progestérone) et dans l’ovulation (la fabrication d’ovules).
Les causes impliquées
Le SOPK peut être causé par plusieurs facteurs dont le principal est un dysfonctionnement de l’hypophyse et de l’hypotalamus, ce qui affecte la production d’une hormone hypophysaire.
L’hérédité, l’exposition aux perturbateurs endocriniens, ainsi que des taux élevés d’insuline qui perturbe l’équilibre des hormones mâles et femelles sont également des facteurs responsables de l’apparition de cette affection gynécologique.
Les signes qui ne trompent pas
Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques varient beaucoup d’une femme à l’autre et peuvent être d’intensité différente. Ils peuvent apparaitre dès les premières règles ou au contraire des années après. Les symptômes les plus courants sont la pilosité excessive et le cycle menstruel irrégulier, mais d’autres signes peuvent aussi apparaitre comme :
L’acné
La prise de poids
L’obésité
Des problèmes de fertilité dus à l’anovulation causée par le SOPK
Notez toutefois que l’infertilité peut affecter jusqu’à 75% des femmes souffrant de cette maladie alors que l’obésité en affecte 50%.
Quelles complications ?
Le syndrome des ovaires polykystiques peut avoir de graves conséquences sur la santé. En plus d’augmenter les risques de maladies cardiaques et de diabète le SOPK peut aussi conduire à l’hypertension, des troubles de la santé liés à l’obésité qui est due à cette maladie.
D’ailleurs, une étude australienne parue dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism a confirmé ces informations. Selon les chercheurs, les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques ont plus de risques de souffrir de problèmes cardiovasculaires et métaboliques, qui peuvent à terme conduire à une hospitalisation. Mais pas que ! Ces femmes ont aussi plus de risques d’être dépressives, stressées ou de souffrir d’anxiété et d’infertilité !
Enfin, l’étude australienne a aussi démontré que les femmes touchées par le SOPK sont hospitalisées deux fois plus que les femmes qui ne sont pas atteintes de cette affection.
Une autre complication du SOPK est aussi à noter ; le cancer de l’endomètre. Les règles irrégulières causées par la perturbation des hormones cause l’épaississement de la muqueuse de l’utérus à long terme ce qui peut favoriser le développement des cellules cancéreuses.
Diagnostic et traitement :
Le SOPK présente certes des symptômes distincts, mais son diagnostic demeure difficile parce qu’il peut facilement être confondu avec d’autres maladies. Cela dit, pour un diagnostic correct, le médecin doit d’abord s’assurer que la patiente ne souffre pas d’hyperplasies surrénales, d’hypothyroïdie, d’hyperthyroïdie, ou de tumeur et qu’elle présente ces trois critères : l’anovulation, l’hyperandrogénie et les ovaires polykystiques que l’on peut diagnostiquer via une échographie.
Pour ce qui est du traitement, il est important de savoir que le SOPK est une maladie incurable. Les traitements qui existent ont pour but de réduire les symptômes.
Ainsi, pour lutter contre l’obésité, les médecins recommandent aux patientes de changer leur mode de vie (régime alimentaire sain et pratique de sport régulière) afin de rééquilibrer leurs hormones, ainsi que perdre du poids pour prévenir les complications liées à ce problème.
Pour réduire la pilosité et l’acné, des pilules contraceptives sont prescrites, elles serviront aussi à réguler le cycle menstruel.
Enfin, pour les femmes souffrant du SOPK et qui veulent tomber enceinte, des traitements spécifiques existent pour les accompagner.
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