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Santé

Ménopause : comment échapper aux baisses de moral ?

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Les hormones féminines exercent aussi une action sur le système nerveux. L'humeur et le caractère peuvent donc se ressentir de leur chute brutale. Résultat : une période de montagnes russes. Quelles solutions face à cette baisse de moral ?

Un certain nombre de femmes sont fragilisées au moment où la ménopause s'installe. Celles sujettes à cette maladie (car c'en est une) peuvent alors voir compromis un équilibre précaire et ne doivent pas hésiter à consulter rapidement. Mais il ne faut pas confondre simple mal-être et vraie dépression : une tristesse persistante, plus rien ne fait envie ni ne procure de plaisir. Le bouleversement hormonal ne semble pas rendre cette dernière plus fréquente.

"Entre 50 et 65 ans, on relève autant de dépressions chez l'homme que chez la femme", souligne d'ailleurs le Dr Michèle Lachowsky, gynécologue. En revanche, autour de la ménopause, de nombreuses femmes se plaignent d'une forme de lassitude physique et morale : "Je me sens morose", "Je n'ai envie de rien entreprendre"... Celle-ci relève davantage d'une petite déprime et les hormones jouent indéniablement un rôle dans cette légère neurasthénie.

Une chute de l'hormone du bien-être

On sait notamment que le déficit en œstrogènes peut induire une diminution de la sérotonine, l'hormone du bien-être, ce qui expliquerait pourquoi 10 à 15 % des femmes ressentent une baisse de moral passagère. Mais toutes n'en souffriront pas, car le contexte personnel et psychologique influe aussi : les événements de la vie (changements familiaux, stress professionnel, etc.) et, par-dessus tout, la manière d'aborder cette étape. "C'est surtout le vieillissement qui est difficile à vivre dans notre société où le paraître est important, estime la spécialiste. Si l'on considère la ménopause comme "le début de la fin", on se sent dévalorisée et le quotidien devient pesant".

COMMENT ÉCHAPPER AUX BAISSES DE MORAL ?

En cas de vraie dépression, la prise d'antidépresseurs s'impose pour corriger les perturbations biologiques profondes qui affectent le cerveau. En deux à quatre semaines, ils remontent le taux des neuromédiateurs défaillants (dopamine, sérotonine, noradrénaline), indispensables pour servir de messagers chimiques entre les neurones.

"Nombre de vrais déprimés ne sont pas soignés, mais autant de Français qui n'en ont pas besoin sont sous antidépresseurs", se désole le psychiatre Alain Gérard. Face à un état dépressif mineur, le traitement de rééquilibrage hormonal peut suffire à réveiller la force vitale. "Il ne saurait en aucun cas remplacer les antidépresseurs lorsque ceux-ci sont nécessaires, précise le Dr Alain Tamborini, mais il peut améliorer et réguler l'humeur en quelques mois". Le Dr Lachowsky ajoute : "L'effet domino jouera aussi. Quand le traitement supprime les bouffées de chaleur éprouvantes et rétablit un bon sommeil, on est forcément de meilleure humeur".

Autre coup de pouce, toujours disponible et sans danger : le sport. Il égalise les perturbations de l'humeur, qu'il s'agisse de dépression, de manifestations du stress ou d'anxiété. En plus, il diminue les sensations de douleurs et la fatigue physique.

LE RÔLE DES OMÉGA 3

Trois études récentes l'ont démontré : les oméga 3 exercent une influence sur le moral. L'une d'entre elles, conduite par une équipe québécoise, consistait à donner une supplémentation quotidienne de 1500 mg à 60 femmes de 40 à 55 ans souffrant de détresse psychologique. Au bout de deux mois, il n'y avait aucun résultat sur les vraies dépressions. En revanche, celles dont la déprime était modérée ont vu leurs symptômes nettement diminuer. Une autre expérience, conduite par des chercheurs du Massachusetts a abouti aux mêmes résultats. En outre, les oméga 3 ont diminué les bouffées de chaleur.

Des scientifiques de l'Inserm ont, pour leur part, nourri des souris avec le même rapport oméga 3 et oméga 6 que celui que l'on trouve dans notre alimentation, soit trois fois trop peu d'oméga 3. Ils ont vérifié que cette carence diminuait le contrôle des émotions et de la douleur. Cela vaut donc le coup d'augmenter ses apports d'oméga 3 en remplaçant l'huile de tournesol ou d'arachide par de l'huile de colza, de noix ou de soja, en mettant plus souvent des poissons au menu, voire en achetant du lait ou des œufs enrichis. En plus, on protège ses artères.

Avec topsante.com

 

 
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