Un usage modéré des bougies parfumées et surtout de l’encens est recommandé en raison des polluants émis lors de leur combustion dans une pièce fermée, préconise une étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) publiée ce jeudi.
A partir de plusieurs scénarios d’usage de neuf bougies parfumées et de neuf encens disponibles sur le marché français, l’étude a démontré que « certains usages de ces produits parfumants peuvent conduire à des dépassements de valeurs sanitaires pour certains polluants (benzène, formaldéhyde, etc.) préjudiciables aux personnes présentes (risque d’irritation des voies respiratoires) », prévient l’Ademe.
Une augmentation de certains cancers possible
L’agence souligne même que, pour « des utilisateurs intensifs, des effets sanitaires à long terme (augmentation du risque de certains cancers) sont possibles ».
L’Ademe conseille donc de « limiter la fréquence d’utilisation », « d’éviter de brûler plusieurs produits simultanément », « d’éviter l’inhalation directe de fumée » et « d’aérer la pièce après utilisation pendant au moins dix minutes par une ouverture sur l’extérieur ».
Concentrations élevées en benzène, toluène, acétaldéhyde et acroléine
Les mesures, ajoute-t-elle, ont montré d’une manière générale que « les niveaux de concentration atteints pendant et après la combustion des bâtons d’encens étaient très largement supérieurs à ceux obtenus pour les bougies parfumées ».
Brûler de l’encens produit des concentrations élevées en benzène, toluène, éthylbenzène, styrène, formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine, ainsi que des hydrocarbures alipathiques polycycliques (HAP) et des particules, détaille l’étude.
Des particules fines qui pénètrent profondément dans le système cardiovasculaire
« Les niveaux de polluants volatils émis par les bougies sont nettement plus faibles que ceux relevés pour les encens, seuls le formaldéhyde, l’acétaldéhyde et le toluène sont mesurés à des niveaux de concentration de plusieurs microgrammes/m3 », indique l’Ademe.
Toutefois, les bougies émettent « des particules plus fines » que l’encens, particules qui pénètrent donc plus profondément dans le système cardiovasculaire et respiratoire. Elles émettent aussi plus d’oxydes d’azote (NOx). Enfin, l’Ademe souligne un paradoxe : alors que l’encens et les bougies parfumées sont une source de pollution de l’air intérieur, les utilisateurs pensent majoritairement que ces produits ont un impact positif ou pas d’impact sur leur environnement (68 % pour les bougies et 58 % pour l’encens).
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