La sécheresse oculaire, aussi appelée syndrome de l'œil sec, est provoquée par une mauvaise qualité ou une production insuffisante de liquide lacrymal. L'arrivée de la ménopause peut être un facteur déclenchant.
Les larmes sont composées d'un mélange d'eau, de lipides et de mucus qui adoucit l'œil, le nettoie des poussières et des pollens, et le défend contre les microbes. Si la sécrétion lacrymale est insuffisante, une irritation apparaît : démangeaisons, picotements, brûlure, larmoiement, sensation d'avoir comme du sable dans les yeux. Or, la production de larmes diminue au fil de l'âge.
Dès 40 ans, les glandes lacrymales commencent à être moins actives. Pour peu que l'on porte des lentilles, que l'on fume, ou que l'on travaille sur ordinateur, une sécheresse peut déjà se manifester. En effet, la fumée agresse la cornée, les lentilles modifient la répartition du fi lm protecteur et, quand on passe sa journée à fixer un écran, on ne cille pas assez des yeux et l'humidité de l'œil s'évapore. Mais l'inconfort a évidemment tendance à s'accentuer après la ménopause, la carence hormonale entraînant un phénomène de sécheresse généralisée.
QUE FAIRE CONTRE LES YEUX SECS ?
Premier réflexe du médecin : prescrire des larmes artificielles pour compenser le manque de production. En unidoses, elles sont plus hygiéniques et pratiques qu'en flacon, mais elles ne soulagent que momentanément. Il existe aussi des gels ou collyres lubrifiants (éviter ceux qui contiennent un conservateur), à l'action un peu plus prolongée, que l'on peut notamment utiliser la nuit, si l'on se réveille les yeux très irrités. Un produit spécial, le spray Vyséo (d'Ybo lab) qui, étonnamment, se vaporise sur paupières fermées, semble satisfaire des patientes. Ces traitements locaux sont efficaces, mais assez contraignants, et ils n'apportent qu'une solution palliative. C'est pourquoi certains traitements peuvent être mis en place en association ou en remplacement.
DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES QUI ONT FAIT LEUR PREUVE
Depuis quelques années, les ophtalmologistes ont recours également à des traitements de fond basés sur les micronutriments (vitamines, oligoéléments, etc.). Des études cliniques ont en effet démontré qu'une supplémentation contenant certains acides gras essentiels (linoléiques et gamma-linoléiques) pouvait réduire les symptômes. Un essai, mené par le Pr Christophe Baudouin en 2004 à l'hôpital ophtalmologique des Quinze-Vingts, a prouvé, par exemple, que la prise quotidienne du complément alimentaire Dioptec permettait d'améliorer la stabilité du film lacrymal et d'augmenter la quantité de larmes produite. Au bout de trente à quarante-cinq jours, les patients notent une réelle amélioration et peuvent diminuer les instillations, à condition d'avoir scrupuleusement respecté le traitement. Vitamac et VisioPrev ont également la faveur des ophtalmologistes.
LA SOLUTION ALTERNATIVE
En cas de sécheresse sévère, il est recommandé de conjuguer action locale (gouttes dans les yeux) et générale (gélules agissant sur la cause). Dans les cas les plus rebelles, notamment lorsque le problème est lié à la prise de médicaments ou à certaines maladies inflammatoires, l'ophtalmologiste peut aussi proposer la mise en place de petits bouchons destinés à bloquer l'évacuation des larmes dans les voies lacrymales. Une opération bénigne, qui marche bien quand le manque de larmes est important, mais s'avère moins convaincante lorsque la composition des larmes est de mauvaise qualité.
QUELQUES ASTUCES UTILES POUR LUTTER CONTRE LA SÉCHERESSE OCULAIRE
Mettre un bol d'eau sur les radiateurs ou utiliser un humidificateur
Éviter la fumée du tabac.
Penser à cligner régulièrement des yeux : c'est ce mouvement qui répartit sur l'œil le film protecteur.
Porter des lunettes pour se protéger du vent et du soleil qui dessèchent.
Appliquez une compresse chaude sur les paupières pendant cinq à dix minutes pour soulager et aider à stimuler le débit lacrymal.
Avec Topsante.com
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