D'après une étude belge publiée en juillet dernier, les pensées érotiques lors des pratiques sexuelles en couple favoriseraient fortement l'orgasme féminin.
Trois chercheurs belges de l'Institut de recherche en Sciences Psychologiques de Louvain-la-Neuve ont interrogé 251 femmes françaises âgées de 18 à 67 ans sur leurs pensées et émotions lors d'activités sexuelles, via un questionnaire en ligne. L'échantillon comprenait environ 90 % d'hétérosexuelles, dont les activités sexuelles variaient de 2 à 90 fois par mois.
Parmi les patientes interrogées, 176 se sont déclarées « orgasmiques » et 51 « anorgasmiques », c'est-à-dire confrontées à beaucoup de difficultés pour attendre l'orgasme. L'étude a également différencié les orgasmes dus aux activités sexuelles solitaires (autostimulation) aux orgasmes ayant lieu lors de relation sexuelle de couple (dyadiques).
Se concentrer sur ses sensations corporelles mènerait plus facilement à l'orgasme
Si les chercheurs font état d'autant de pensées érotiques chez femmes orgasmiques et anorgasmiques lors de l'autostimulation, ils ont mis en lumière une différence notable lors de relations en couple.
En effet, les femmes qui se qualifiaient d'orgasmiques avaient plus de pensées érotiques pendant l'acte et se concentraient davantage sur leurs sensations corporelles que les femmes dites anorgasmiques.
Ces dernières, plus distraites, n'arriveraient pas à atteindre l'orgasme lors de rapports sexuels dyadiques à cause d'une perception menaçante et peu érotique de leur relation affective.
D'autre part, les femmes orgasmiques ont mentionné dans l'étude que la meilleure façon d'atteindre l'orgasme serait de se focaliser sur les sensations corporelles ressenties, sur l'instant présent.
Si l'étude ne présente rien de très étonnant, elle met tout de même en lumière la part non-négligeable du psychologique sur l'atteinte de l'orgasme, en plus de confirmer des résultats antérieurs.
Cette explication concrète à l'absence d'orgasme permettrait d'en améliorer les traitements et la prise en charge, d'autant que 18 à 41 % des femmes affirment encore en être privées.
Topsante.com
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