
Le Collectif des syndicats des agents des mairies des Côte d’Ivoire (Cosam-ci) a organisé une assemblée générale éclatée dans toutes les grandes villes des ex-zones CNO. A Man où la délégation du Cosam-ci est conduite par Drissa Koné, les agents municipaux grévistes ont statué sur le bilan du mouvement d’humeur en cours, avant de décider de son durcissement.
«Tenant compte de l’échec des négociations les 12 septembre et 11 octobre 2017, le collectif des syndicats des agents de mairie de Côte d’Ivoire décide du durcissement de la grève, en observant un arrêt de travail illimité dans les services de l’état civil et les services techniques des 92 communes des ex-zones CNO à compter du 24 octobre prochain», a déclaré Koné Drissa.
Lors de cette assemblée générale, le secrétaire général adjoint du Mouvement des agents municipaux pour la défense de leurs droits en Côte d’Ivoire (Modamci) a déploré ce qu’il considère comme «le mépris du gouvernement face au drame que vivent les agents des mairies des ex-zones CNO». Cette grève qui consiste à revendiquer environ 80 mois d’arriérés de salaires de 3200 agents municipaux de 92 communes du pays et la mise en place d’un statut pour les agents des collectivités locales, pourrait, au dire de Drissa Koné, s’étendre à toutes les 195 communes de la Côte d’Ivoire. «Pour que les autres communes puissent nous accompagner dans ce mouvement, il va falloir respecter les procédures syndicales, à travers la tenue des assemblées générales pour informer et sensibiliser nos camarades de l’ex-zone dite gouvernementale, avant leur véritable engagement», a souligné le porte-parole des agents municipaux en grève.
Il a tout de même assuré l’assemblée que tous les responsables syndicaux des collectivités adhèrent à l’idée et se disent prêts à s’y engager. En cette période de rentrée scolaire, les agents municipaux veulent non seulement paralyser les services d’état civil au moment où le besoin est grandissant mais pis, l’environnement pourrait prendre un coup avec l’arrêt des travaux au niveau des services techniques. Pour l’heure, les seuls services autorisés à fonctionner sont ceux des services de collecte de taxes municipales.
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