Le paysage du transport à Koumassi, surtout au grand carrefour, beigne dans un profond charivari, depuis le lundi 10 juin 2019. Cela, à la suite d'un affrontement entre des acteurs, qui a fait un mort.
'' Aujourd'hui, tu gares ici, demain c'est ailleurs'', déplore K Z, un chauffeur de wôrô-wôrô (taxi communal, Ndlr) banalisé assurant la ligne Cocody-Koumassi et retour, que nous avons rencontré, en plein boulot, hier mercredi 12 juin 2019, peu après 9h, en face de l'hôtel Ibis de Marcory, de l'autre côté du boulevard Valéry Giscard d'Estaing. Quelques minutes, plus tôt, il avait garé son véhicule sur la bretelle, devant l'ex-grande école privée Intellect Afrique, à une centaine de mètres de leur lieu de stationnement habituel, au grand carrefour. Mais les forces de l'ordre lui ont intimé l'ordre de quitter l’espace. Les quatre (4) places chargées, il s'empresse de partir. Mais sous nos yeux, il ne débourse aucun sous pour les agents des forces de l'ordre qui, mardi matin, avaient exigé 500 francs cfa par chargement. Là, semblent s'être déportés les véhicules des lignes Koumassi-Yopougon, Koumassi-Riviera, Koumassi-St Jean ...et retour. Les usagers arrivent à compte-goutte, vu que c'est de fil en aiguille qu'ils y parviennent. '' Je suis allé au grand carrefour de Koumassi, et on m'a dit qu'il y a eu palabre entre les chargeurs, lundi. C'est pourquoi, tout le monde a été dégagé. On m'a demandé de venir après la station-service. Je croyais que c'était une courte distance mais là, vous voyez que ce n'est pas moins d'un demi kilomètre. C'est fatigant'', se plaint une dame, un bébé au dos, qui a Yopougon Lavage pour destination. Nous remontons la bretelle. Au niveau de l'ex-grande école privée Intellect Afrique, un chauffeur négocie pour que les agents des forces de l'ordre le laissent faire un chargement pour Cocody. Un passager est à bord. Le chauffeur joue les médiateurs entre les agents et un autre de ses collègues, qui vient de stationner et qui refuse d'obtempérer quand les agents lui demandent de décamper. '' Mon frère, laisse-nous nous débrouiller, faut pas verser cailloux dans mon attiéké, va en face de Ibis'', lui claironne-t-il. Ce chauffeur qui grommelle, tout de même un peu, range sa colère et poursuit son chemin. Des usagers, arrivés là, sont désolés de ne pas trouver sur place, des véhicules pour Adjamé. A quelques mètres de là, un mini-car gbaka s'arrête à la demande de passagers. Un policier exige que le chauffeur avance. Mais rien n'y fit. Il embarque quatre personnes, et l'apprenti contente le policier avec un billet de banque. Au grand carrefour de Koumassi, de la station-service jusqu'aux feux tricolores, plusieurs groupes de forces de l'ordre sont parqués ; que ce soit des Crs (Compagnies républicaines de sécurité), le Groupement mobile d'intervention en passant par des gendarmes, tout y est. Il n'y a pas la moindre trace d'un véhicule de transport. Des passants sont hélés. Des contrôles de pièces d'identité sont opérés systématiquement chez des personnes jugées douteuses (puisque nous n'avons pas été abordé). Non loin vers les feux tricolores, une dame portant un bébé dans un ''kangourou'', une valise à patin à roulette, en main, tombe des nues quand elle constate la vacuité du lieu de stationnement et pire, des grilles qui, le limitant, indiquent que l'exercice de l'activité de transport y est interdit.
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