Le directeur général du Conseil supérieur de la publicité (Csp), Dosso Mamadou, dans une interview accordée à @ctuali-it.com, magazine d’information du ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de La Poste, a égrené les difficultés que rencontre la structure dans l’exécution de ses missions.
A travers le numéro 4 de ce périodique édité en décembre 2017, il reconnaît, par exemple, qu’avec l’ouverture de l’espace télévisé, la diversification des métiers de la communication publicitaire, la spectaculaire évolution des Technologies de l’information et de la communication (Tic), le nombre grandissant de sociétés de publicité, le statut juridique du Csp n’est plus approprié. Car en tant qu’«organe consultatif», il a un pouvoir de coercition très limité pendant que les acteurs du secteur sont très puissants. Pour lui donc, les difficultés sont nombreuses.
«L’activité de régulation est rendue difficile par l’absence d’un code de la publicité adapté à l’évolution du secteur de la publicité, l’inexistence d’une loi sur la publicité. Car les textes régissant le secteur sont soit caducs, soit insuffisants, ou encore inexistants si ce n’est «disparates» au niveau des différents ministères».
C’est pourquoi, pense-t-il, «il faut regretter l’absence d’une brigade pour lutter efficacement contre l’affichage publicitaire illégal, l’absence d’une franche collaboration entre le Csp et les collectivités territoriales relativement à l’affichage publicitaire et le manque de moyens : matériel, humains, financiers adaptés».
Le Dg du Csp évoque une autre difficulté : le Csp n’a pas de représentation à l’intérieur et peut difficilement donc réguler l’activité publicitaire qui s’y déroule.
Face à tout cela, il propose comme solutions l’élaboration d’une loi sur la publicité qui devra permettre de proposer des textes qui vont tenir compte des évolutions dans le secteur publicitaire pour un meilleur encadrement de l’activité (notamment la libéralisation prochaine de l’espace télévisuel, la diversification des nouveaux supports de publicité) et ce, «par la mise ne place d’un organe de régulation de la communication publicitaire fort, avec des moyens pouvant lui permettre de réguler efficacement le secteur de l’activité publicitaire et la création d’une brigade pour lutter efficacement contre l’affichage publicitaire illégal»
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