Le recteur de l’Université Charles-Louis de Montesquieu, le professeur Amoa Urbain, observe, depuis mardi aux pieds de la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro, une grève de la faim pour, dit-il, protester contre « la cherté de la vie et la mal gouvernance », dénonçant le « pillage de son intellectualité » et l’utilisation « abusive et maladroite » des résultats de ses travaux de recherche sur la chefferie traditionnelle.
Mon combat à moi est un combat de principe et de lutte contre la faim sous le ciel ivoirien gorgé de pluies de milliards où des paysans et des peuples meurent de faim et souffrent des affres des injustices, un combat de libération de l’âme de la Côte d’Ivoire et de lutte contre la cherté de la vie et la mal gouvernance, de réhabilitation de l’âme et des valeurs fondamentales de la Femme et de l’Enfant du Nord, du Sud, de l’Ouest et de l’Est de la Côte d’Ivoire pour le Bien-être de tous donc de la Patrie et de chacun(e) dans le respect de sa nationalité et de sa dignité », précise Pr Amoa Urbain qui a pris ses quartiers à l’entrée de la Basilique et habillé en tenue traditionnelle.
« Si je suis ici, et que je décide de ne pas manger pendant au moins une semaine, c’est dans cette optique », a confié l’initiateur du Festival de la route des reines et rois, soulignant que sa grève n’est pas une quête de responsabilité, mais un combat spirituel et de non-violence et surtout un acte de prévention de conflit. « S’il est entendu et compris par les autorités politiques les choses s’estomperont ».
« Je ne partirai d’ici sans que j’ai des solutions, parce que c’est toute la Côte d’Ivoire qui souffre », a dit Pr Amoa Urbain, qui a décidé de lancer dans les prochains jours un mouvement baptisé « le bien-être de tous » pour la quête de la paix dans une Côte d’Ivoire unie, plurielle et d’équité.
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