Ce matin, un collègue est venu lui rendre visite avec un écran. Zoumana Karamoko répare aussi des télés. Sa boutique est au quartier Mondon à 500 m de là et lui n’a pas d’électricité ce matin. « Je viens dépanner ça chez mon collègue. Il n’y a pas de courant depuis ce matin, je ne peux pas travailler. Donc les clients se plaignent. Je viens dépanner chez lui pour pouvoir livrer les clients. Si pendant un mois, il n’y a pas de courant, je peux perdre 100 000 francs. »
Trois rues plus loin, Ali Sanogo tient un restaurant au bord d’une avenue. Chaque jour il guette ses congélateurs et frigos avec angoisse. « Hier et avant-hier, nous avons eu des coupures à plusieurs reprises. Des coupures de 3 à 4 heures de temps et, parfois même, ça dure toute la nuit. C’est ce matin que le courant est revenu. Ça gâte le poulet, ça déglace les boissons. Suite à ça, on perd beaucoup de clientèle. S’il y a des coupures, on a un manque à gagner de l’ordre de -30 à -40% sur le chiffre d’affaire quotidien. Donc c’est énorme. Et c’est toujours la même facture pour l’électricité. »
De mémoire de commerçants de Koumassi, Abidjan n’avait pas connu de telle situation depuis 1984 !
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