La chefferie traditionnelle de Sinematiali a présenté ses excuses à la gendarmerie lors d’une réunion d’urgence convoquée par le corps préfectoral, mardi 25 mai 2021, suite à la bastonnade d’un gendarme par des masques.
Aux autorités coutumières, venues sous convocation, à la salle de réunion de la préfecture, le secrétaire général, Diarrassouba Drissa, a rappelé le rôle régalien du corps d’élite qu’est la gendarmerie et le mécontentement des cadres de Sinématiali face à cette situation.
« La gendarmerie est chargée de la sécurité des biens et des personnes et ce n’est pas votre fils, le ministre Fidèle Sarassoro, lui-même, en charge du Conseil national de sécurité qui sera content de savoir qu’on frappe des gendarmes chez lui, à Sinematiali », a-t-il condamné l’acte, priant les guides de la tradition de trouver une « solution définitive » à cette situation déplorable.
Le député de Sinematiali, Soro Sitafa, après des excuses adressées au commandant de brigade, a promis, avec l’aide de ses parents, de trouver une solution adéquate et définitive.
« En toute chose, il faut s’asseoir et se parler. J’ai déjà commencé ces échanges. Donnez-moi juste un peu de temps », a dit l’honorable au secrétaire général de la préfecture.
Le représentant du chef de canton, le représentant du chef du village, le chef coutumier et les différents chefs des bois sacrés concernés ont, tour à tour, déploré cette situation et demandé au corps préfectoral d’appuyer leur demande de pardon auprès du commandant de brigade, en attendant de se concerter pour régler définitivement cette situation.
« Nous mettons nos mains sur vous pour le règlement du problème », s’est exprimé le chef du village de Lawerekaha, Yeo Yawon.
Pour le chef coutumier de Sinematiali, Coubaly Soumaila, ce qui s’est passé est vraiment regrettable, car dit-il, « tu peux mettre ton enfant au monde, mais ce n’est pas sûr qu’il ait ton caractère ».
Un gendarme de la brigade de Sinématiali, assurant son service au poste de Dawokaha, avait été pris à partie, lundi 24 mai 201, par des masques communément appelés « Capuchons » qui se rendaient à une cérémonie funéraire.
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