Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a défendu et fait adopter, mardi 14 mai 2024 à Abidjan, le projet de loi relatif au commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction par les députés membres de la Commission recherche, science, technologie et environnement de l’Assemblée nationale.
Dans un débat avec les élus de la Nation, le ministre a expliqué que ce projet de loi structuré en six titres et 52 articles vise à instituer des peines pénales dissuasives, à respecter I ‘engagement de la Côte d’Ivoire et à regrouper l’ensemble des mesures requises par la Convention et les recommandations figurant dans ses résolutions et ses décisions, pour en assurer l’application effective.
« Nous avons décidé de faire en sorte que la lutte contre le braconnage et le commerce illégal des animaux sauvages puissent être adaptés et s’adossent à la loi internationale qui est la CITES. Nous sommes fiers du soutien à l’unanimité des députés pour nous permettre d’avoir un instrument juridique et réglementaire sur lequel nous pouvons nous appuyer pour travailler et améliorer la gouvernance des eaux et forêts », s’est réjoui l’émissaire du gouvernement.
La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ou encore, « Convention de Washington » connue par son acronyme CITES, est un accord international entre Etats, signé le 3 mars 1973 à Washington. Elle a pour objectif de protéger les espèces dont l’existence est menacée par la surexploitation due au commerce international. Entrée en vigueur le 1er juillet 1975, elle regroupe à ce jour 184 Parties dans le monde, dont la Côte d’ivoire, qui y a adhérée le 21 novembre 1994.
La Côte d’Ivoire est confrontée depuis ces dernières années, à la menace de disparition de certaines espèces comme le lion (Panthera leo), l’éléphant (Loxodonta africana), le chimpanzé (Pan troglotydes), les tortues marines (Chelonia spp.) et certaines espèces végétales comme le bois de vène (Pterocarpus spp.) et Acajou (Khaya spp.), qui sont toutes protégées par la CITES.
Le 23 avril 2024, Laurent Tchagba avait fait adopter deux projets de loi sur la nouvelle gestion de la faune et la protection des éléphants en Côte d’Ivoire par les députés membres de la Commission recherche, science, technologie et environnement de l’Assemblée nationale.
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