Korhogo (Côte d’Ivoire) - La ministre de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité, Mariatou Koné a exprimé, samedi, à Korhogo (plus de 630 km au Nord d’Abidjan) la ‘’compassion et le réconfort’’ du gouvernement ivoirien aux blessés et parents des décédés de la mutinerie qui a secoué le pays du 12 au 15 mai 2017, a constaté un journaliste de APA sur place.
Du Centre hospitalier régional (CHR) de Korhogo aux domiciles des défunts en passant par les autorités administratives et politiques locales, la ministre Mariatou Koné a exprimé au chevet des victimes, la solidarité du gouvernement.
Les deux blessés (Sergent Yéo Donadéba Justin et le Caporal Digbeu Blé) encore en hospitalisation au CHR de Korhogo ainsi qu’un autre blessé (Mamadou Coulibaly, instituteur) en convalescence à domicile, ont reçu chacun une enveloppe de 150 000 FCFA en guise de frais de déplacements (transport) pour les soins et autres contrôles dans les centres de santé.
Le gouvernement a également apporté un appui financier aux ayant-droit des deux personnes décédées que sont Traoré Siaka (19 ans, soudeur) et Soro Nawa Moussa (17 ans, en classe de 3è au lycée Dominique Ouattara). Ainsi pour chaque personne décédée, une enveloppe d’un million de FCFA a été remise par la ministre Mariatou Koné.
‘’Suite à la dernière mutinerie, sur Korhogo, deux personnes ont perdu la vie malheureusement, des enfants, un élève de 17 ans qui a reçu une balle perdue et un autre de 19 ans qui a reçu une balle dans le dos. Il y a également eu des blessés’’, a expliqué la ministre Mariatou Koné, déplorant cette situation.
‘’Dans le cadre de la solidarité, de la cohésion sociale, de l’indemnisation des victimes, le Président de la République et le Premier ministre nous ont dépêché afin d’apporter la compassion et le réconfort de l’Etat aux familles endeuillées mais aussi aux blessés qui reçoivent une prise en charge médicale’’, a-t-elle ajouté.
Selon la ministre de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité, ‘’c’est autant de chose qui sont en train d’être faites afin que chacun reçoive le réconfort qu’il faut de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire’’.
Poursuivant, elle a lancé un message de paix, de pardon et du vivre ensemble aux populations. ‘’La langue et la dent vivent ensemble et c’est vrai que de temps en temps, la langue est mordue par les dents. Faisons en sorte que la violence ne soit pas notre mode d’expression, qu’on puisse dialoguer, qu’on puisse négocier pour arriver à des solutions qui soient durables’’, a-t-elle conclu.
‘’Depuis le premier jour des mutineries, nous avons été appelés par le Premier ministre, qui nous a instruit à l’effet de prendre en charge entièrement toutes les victimes, il nous a aussi demandé de mettre en place une équipe qui pourra prendre en charge les éventuels cas. C’est ce que nous avons fait depuis le premier jour.’’ a déclaré le Directeur du CHR de Korhogo, Drissa Coulibaly à l’issue de la visite.
‘’ Nous avons reçu au total quatre blessés. Mais malheureusement sur les quatre, nous avons perdu deux. Il reste encore deux en hospitalisation qui sont des militaires’’, a-t-il ajouté, précisant que ‘’selon les médecins, leur état n’est pas critique, leur vie n’est pas en danger’’.
Selon un bilan annoncé mercredi par le gouvernement, cette mutinerie qui s’est produite dans plusieurs villes du pays a fait quatre morts et neuf blessés.
Le jeudi 11 mai 2017, la télévision nationale a présenté une rencontre entre le président ivoirien Alassane Ouattara et des soldats se réclamant des ‘’8400’’ soldats qui se sont mutinés en janvier.
Dans l’élément diffusé, le sergent Fofana présenté comme le porte-parole des mutinés a déclaré à M. Ouattara ‘’notre renonciation aux revendications d’ordre financier ’’, à l’origine de la mutinerie de janvier, en présentant leurs ‘’excuses’’ au chef de l’Etat.
De vendredi à lundi, les militaires sont descendus dans les rues, désapprouvant cette déclaration. Les militaires ont mis fin à leur mouvement lorsqu’ils ont trouvé un accord avec le gouvernement ivoirien.
Les militaires réclamaient initialement aux premières heures de la mutinerie, la somme de 12 millions de FCFA par personne dont une partie (5 millions FCFA) a été perçue en février.
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