Le personnel du ministère ivoirien des Affaires étrangères est en grève depuis lundi. En cause : la suspension d'un accord signé en 2016 qui fixait une série de primes et d'affectations à l'étranger.
Le crise couvait depuis plus d’un an. Réclamant des primes et le droit d’être affecté à l’étranger, le personnel administratif et technique du ministère ivoirien des Affaires étrangères a entamé, lundi 25 juin, une grève reconductible de 72 heures. « Nous avons donné notre préavis le 30 mai pour donner un espoir à la négociation. Mais, rien n’a été fait », dénonce Jules Ogba, le secrétaire général du syndicat du personnel administratif (SYPATMAE-CI). Les grévistes doivent décider mercredi s’ils continuent leur mouvement, particulièrement suivi lundi et mardi.
Affectations à l’étranger suspendues
Selon nos informations, l’administration du ministère compte organiser une rencontre jeudi pour tenter de mettre fin à la grève. Les agents en question – qui représentent l’ensemble du personnel non-diplomatique du ministère (secrétaires, chauffeurs, comptables agents administratifs, etc..)-, réclament que soit rétabli un accord qu’ils avaient passé avec leur direction en août 2015.
Ce « protocole d’accord » leur donnait le droit d’être affecté à l’étranger et de percevoir des primes. Nommé en novembre 2016, le ministre Marcel Amon Tanoh a décidé un an plus tard de suspendre ces affectations.
Mécontents, les agents ont refusé les traditionnels cadeaux proposés par l’administration à leurs enfants pour Noël et menacé une première fois de faire grève. « Certains d’entres nous ont alors reçu des sortes de primes : 70 000 francs CFA (107 euros) pour les chauffeurs, 90 000 (137 euros) pour les secrétaires… Nous avons alors pensé que d’autres versements suivraient, or ce ne fut pas le cas », explique un gréviste.
Les syndicats ont alors saisi par courrier Amadou Gon Coulibaly. Sur instructions du Premier ministre, le ministre de la Fonction publique, Issa Coulibaly, a rencontré les syndicalistes le 5 février sans que la situation puisse être débloquée.
« Cela fait plus d’un an que nous nous battons, mais personne ne veut vraiment nous écouter. Pour un chauffeur qui gagne moins de 100 000 FCFA par mois, l’affectation à l’étranger est une chance unique d’améliorer son statut et de celui de ses enfants », déplore Jules Obga.
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