
Les opérations de déguerpissement des occupants des espaces publics se poursuivent sans entrave dans les différents sous quartiers de commune de Yopougon, sous la haute surveillance des policiers, a constaté l’AIP.
Selon des responsables des services techniques de la mairie de Yopougon, les démolitions ont été précédées d’une mise en demeure.
Depuis quelques jours, les agents en chasubles ainsi que des machines pelleteuses rasent toutes les étales, les maquis et les magasins en dur se trouvant le long des différentes artères principales de la commune de Yopougon.
Les magasins installés sur les rives droite et gauche de l’axe carrefour Ghandi jusqu’au carrefour institut des aveugles, en passant au sous quartier Maroc-Canari jusqu’au carrefour Académie à Niangon à Droite, ont été touchés par cette opération de salubrité.
Des boutiques, des ateliers de couture, des salons de coiffure, des kiosques, des maquis et bars, un atelier d’art graphique, des restaurants, un cybercafé, etc. Rien n’a été épargné sous le vrombissement des machines.
La désolation se lisait sur les visages de ceux qui venaient de perdre en quelques secondes leur investissement ou leur gagne-pain quotidien. “Je n’ai pas de mot pour qualifier ce que je vois. Je vais faire comment”, a déclaré Isaac Kouamé, un vendeur de vêtements de friperie.
Un menuisier Souleymane Cissé, un déguerpi au niveau de l’institut des aveugles, regrette qu’aucun lieu de recasement n’a été prévu pour leur permettre de poursuivre leurs activités. “Notre atelier détruit, employait environ 20 jeunes. Maintenant ces jeunes se retrouvent sans emploi”, a-t-il fait observer.
Cette opération de salubrité est diversement appréciée à Yopougon. Des populations estiment qu’elle est la bienvenue parce qu’elle libère la voie tandis que d’autres affirment qu’elle est inopportune, tout en mettant en avant le contexte actuel où le chômage et la pauvreté frappent la jeunesse.
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