Une mission conduite par le Centre ivoirien antipollution (CIAPOL) comprenant des structures ministérielles et autorités municipales s’est rendue jeudi 15 février 2024 dans la zone aéroportuaire de Port-Bouët (Abidjan-sud) pour évaluer la réalité de la mise en demeure de déguerpissement et de la délocalisation des activités d’élevage de porcs.
Cette mission, diligentée par le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, découle d’une alerte concernant la présence de porcheries et le rejet des eaux usées provenant du nettoyage des déchets porcins dans la zone aéroportuaire. Cette situation engendrerait des odeurs désagréables et des nuisances olfactives attribuables à l’activité de 160 éleveurs pour un total de 5000 têtes porcs.
Pour le sous-directeur du CIAPOL, en charge de la gestion des sites pollués et de la lutte contre les végétaux aquatiques envahissants, Pr Ouphouët Koffi Sébastien, l’objectif de cette visite est de procéder à une évaluation, à des analyses et à des propositions en vue d’un démantèlement complet du site, dans le dessein de préserver l’activité économique sans perturber l’environnement ni occasionner de désagrément pour les populations riveraines.
Plusieurs édifices ne répondent pas aux normes requises en matière de techniques d’élevage. La qualité de vie des animaux ainsi que l’hygiène dans laquelle ils évoluent sont déplorables. De plus, la santé et l’alimentation de ces animaux sont sujets à une multitude de problèmes, nécessitant une amélioration des conditions d’élevage. Ces animaux étant destinés à la population ivoirienne, a souligné Dr Konan Banny Jean Pierre, conseiller technique chargé de la production animale au sein du ministère des Ressources animales et halieutiques.
Le responsable des éleveurs du site aéroportuaire, Yao Emmanuel, a exprimé son intention de collaborer pleinement avec les autorités étatiques en prenant la décision de quitter les lieux de manière pacifique. Cependant, en contrepartie, il sollicite une assistance significative de la part de l’État, sous forme de mise à disposition d’un nouveau site pour la poursuite de leurs activités d’élevage, ainsi que des ressources financières pour la construction des installations destinées à accueillir les porcs.
Monsieur Yao aspire également au renforcement des compétences de ses membres dans les techniques d’élevage porcin, dans le but d’éviter toute pollution environnementale liée aux nuisances olfactives.
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