Fin juin, dans une courte ordonnance de sept articles, prise en dehors du Conseil des ministres et sur laquelle les services de la présidence n’ont pas communiqué, Alassane Ouattara a donné des pouvoirs exceptionnels au général Sékou Touré, chef d’état-major des armées, et au général Nicolas Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie.
Ces derniers peuvent désormais radier tout militaire ou gendarme sur simple « rapport de [leur] supérieur hiérarchique, en cas de flagrance dans la commission de fautes contre l’honneur et la morale » ou en cas d’absence non justifiée pendant quinze jours.
Fait nouveau, la radiation est autorisée dans le cas où le mis en cause « ne fait pas la preuve de sa nationalité ivoirienne ». Visés par ce texte, les mutins du contingent 8400, dont certains n’ont pas repris le service après avoir perçu leurs primes, mais aussi des étrangers enrôlés dans les FN (ex-rébellion de Guillaume Soro) et intégrés à l’armée sur présentation de documents d’identité frauduleux, lors de la constitution des FRCI, devenues Faci.
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