Partie monnayer leur talent de footballeur en Inde, une quarantaine de footballeurs ivoiriens se trouve aujourd’hui bloquée dans ce pays. Confinés dans un pays où plus de 100.000 personnes sont atteintes du coronavirus, ces joueurs n’ont qu’une envie, rentrer en Côte d’Ivoire.
Depuis fin février, les autorités du football de l’Inde ont mis fin à la saison. Le championnat n’était pourtant qu’à sa phase aller.
Arnaud Nanou fait partie de ces footballeurs ivoiriens piégés dans ce pays du fait de la pandémie mondiale.
« Depuis février, on ne joue plus. Ils ont demandé que les étrangers entrent en contact avec leurs gouvernements et leurs fédérations pour qu’un rapatriement soit organisé en leur faveur. C’est ce qu’ont décidé les clubs indiens parce que la situation est devenue très difficile. Ils nous ont payé ce qu’ils devaient nous payer. Mais depuis, nous ne percevons rien », explique le défenseur ivoirien. A l’en croire, la situation dans laquelle lui et ses compatriotes se trouvent aujourd’hui est des plus précaires.
« Ici (en Inde, Ndlr), quand on finit de jouer, il faut qu’on retourne chez nous pour faire une autre demande de visa avant de revenir si on doit poursuivre notre carrière dans un club ici.
La plupart des joueurs ivoiriens sont en fin de contrat. Il y en a dont les visas vont expirer bientôt. Or, ici, quand ton visa expire, c’est un autre problème », poursuit-il. Dans un pays où les aéroports sont fermés, où il n’y a plus de moyens de transports, où les boutiques et les magasins sont fermés, les footballeurs ivoiriens ont du mal à vivre heureux.
Aussi lancent-ils un appel au gouvernement. « Ce n’est même pas un appel, c’est un cri du cœur. C’est dur pour nous. Nous demandons au gouvernement ivoirien et à la Fédération de penser à nous qui sommes en Inde. Nous vous demandons pardon, venez nous chercher. Des pays comme le Ghana et le Nigéria ont commencé à mettre des moyens en place pour venir chercher leurs ressortissants, d’ici la fin de ce mois. Donc nous vous demandons pardon, venez nous chercher », implore Arnaud Nanou.
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