Koffi Kouamé Jean Roch assistant eaux et forets à l'Unité de gestion de forêt de Boundiali et le sergent chef Bidi Fulgence ont échappé à la mort. Quand ils ont été commis, le samedi 27 octobre 2017, à la surveillance de la forêt classée de Palé dans la région de Boundiali, ils étaient loin de s’imaginer qu’ils allaient rencontrer le chemin de deux bergers.
Interpellés par les agents des eaux et forêt détachés à la Société de développement de la forêt (Sodefor) sur les raisons de la présence de leurs troupeaux dans une forêt classée, les deux (2) éleveurs n’ont pas hésité à taillader Koffi Kouamé Jean Roch et son collège Bidi Fulgence en guise de réponse aux questions. Transportés au Centre hospitalier régional (Chr) de Korhogo puis internés à la clinique providence, à Abidjan, les deux agents ont reçu, hier mercredi 7 novembre 2018, la visite du colonel Sangaré Mamadou, directeur général de la Sodefor. C’est avec amertume que Koffi Kouamé Jean Roch a raconté la barbarie dont ils ont été victimes « Le samedi 27 octobre, nous étions en train de faire la ronde quand nous avons intercepté deux (2) éleveurs peuls qui faisaient paître leurs troupeaux dans la forêt classée de Palé. Nous leur avons alors demandé à voir le document de transhumance leur autorisant à passer dans la forêt classée. C'est ainsi que l'un d'entre eux a sorti sa machette et m'a porté le coup à la tête. Mon collègue Bidi Fulgence, voulant me défendre, a reçu un coup à la main. Nous avons été tailladés par les deux bergers. Après avoir reçu les premiers soins à Boundiali nous avons été évacués au Chr de Korhogo et par la suite à Abidjan, à la clinique Providence », a-t-il conté avec une voix tintée d’émotions. Le colonel Sangaré Mamadou qui était accompagné de certains de ses collaborateurs a dit être venu apporter son soutien et sa compassion aux victimes dans un premier temps et dans un second remercier le corps médical de ladite clinique pour les soins administrés. Le directeur général de la Sodefor a promis tout mettre en œuvre afin d'éviter que ce genre d'acte ne se reproduise plus dans les forêts classées. « Certes ce sont les risques du métier qu'ils ont choisi. Mais l'on s’attellera à remédier à cela, à travers une grande campagne de sensibilisation. Il faut faire comprendre aux gens que ces agents sont là pour protéger le bien commun, renforcer le dispositif sécuritaire des agents des eaux et forêts etc », a-t-il souligné avant de tirer sur la sonnette d'alarme et interpeller le gouvernement, les organisations internationales de protection de l'environnement afin qu'ils prennent ce problème en bras le corps. Parce que cela fait plusieurs fois que les agents des eaux et forêts sont victimes d'attaques à la machette par les occupants des forêts classées. Le Dr Jacob Dioulo a, quant à lui, rassuré le directeur général sur la récupération rapide de ses agents.
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