Le développement numérique est en marche en Afrique. Il est clair que le téléphone mobile et l’internet révolutionnent les secteurs économiques africains. Et plusieurs mutations permettent au continent de s’imposer comme une bonne perspective de développement économique. Cependant, beaucoup reste à faire pour la majorité des États africains.
Des analyses révèlent que d’ici 2025 environ, le numérique pourrait contribuer à 10% du PIB du continent africain. L’Afrique a enregistré 300 millions d’utilisateurs d’Internet, avec un taux de pénétration estimé à 27% et plus de 500 millions d’utilisateurs mobile soit 50% de la population en 2016, selon un rapport produit par Jumia Travel et Accor Hôtel, acteurs du monde du voyage. Sur le plan numérique, les chiffres de ce rapport démontrent bien que l’Afrique possède un énorme potentiel en termes d’accès aux offres innovantes et technologiques. De plus, tous les secteurs d’activités sont de plus en plus touchés par la révolution numérique. Que ce soit l’industrie, la santé, l’économie, le commerce, l’éducation, le voyage, le tourisme ou même les services administratifs.
Mais, le numérique reste encore à la traîne face à l’évolution très rapide de la technologie dans le monde. Et le fossé du numérique en Afrique fait du continent le moins connecté du monde. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : l’alphabétisation qui, d’ailleurs, limite l’Afrique à plusieurs niveaux ; le coût de la connexion élevé, qui rend l’outil presqu’inaccessible ; le manque d’infrastructures adéquates ; etc.
Lueur d’espoir
Certains pays du continent font tout de même la différence avec un taux de pénétration important. C’est le cas du Kenya qui affiche 74%, le Maroc, les Iles Seychelles, le Sénégal et le Nigéria dont les taux sont estimés à un peu plus de 50%, et aussi l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et l’Uganda avec une estimation comprise entre 30 et 50%.
Mais, cela n’est pas suffisant pour le développement du numérique en Afrique, car la majorité des pays se contentent d’un taux minimum compris entre 10 et 20%. Et nombreux sont les pays dont le taux est bien inférieur à 10%. On en déduit alors que le continent est loin d’un essor de la révolution numérique ; ce qui rend difficile le développement de certaines activités économiques. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles les start-up africaines peinent à connaître le succès, car elles opèrent pour la plupart dans ce domaine.
On peut, par ailleurs, dire que l’espoir se dessine à l’horizon avec l’engagement de plus en plus accentué des autorités africaines quant à la numérisation d’importants secteurs d’activités économiques. Cet effort supplémentaire devrait contribuer à une évolution et une révolution du numérique sur le continent.
Contribution de Eliane Yao
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