Ex-membre influent de la Jet 7, l’artiste-chanteur ivoirien Serges Defalet
a décidé de chanter pour la gloire de Dieu. Dans cette entrevue, il nous livre
son témoignage. Pour lui: « Quand tu
as le Seigneur dans ta vie, tu te sens en paix…».
Entretien
Ivoirematin: Serges Defalet est votre nom de boucantier de la Jet Set sous lequel vous vous êtes révélé au grand public. A l’état civil vous répondez à quel
nom ?
Serges Sefalet: Mon nom à
l’état civil c’est Serges Falet. Le « De » signifie Serge fils de
Falet.
Aujourd’hui, vous chantez pour Dieu, après plusieurs années passées dans le
monde de la nuit. Est-ce que le divorce d’avec le Coupé-Décalé a été chose
facile pour vous?
Non ! Ça
n’a pas été facile. Plusieurs choses se sont passées dans ma vie. C’est à la
suite de cela, que j’ai décidé de chanter pour la gloire de Dieu. Quand tu vois
la main de Dieu agir dans ta vie à des moments difficiles, il est très
important pour un homme de rendre gloire à Dieu pour les bienfaits reçus. C’est
ainsi que j’ai décidé de chanter pour la gloire de Dieu et de me séparer de
toute chose qui ne l’honorent pas.
Faisiez-vous des choses négatives ?
Ce que j’ai
fait dans le passé n’était pas vraiment négatif. Il se trouvait que, parfois,
tu te retrouvais dans des milieux où certaines situations n’étaient pas très
honorifiques. Il y a des choses qu’on fait qui n’honorent pas Dieu. Ensuite il
y a des gens qui ont des comportements dans ce milieu qui font que, par moment,
d’autres font des choses qui ne sont pas bien pour eux-mêmes leur propre vie.
Dans mon témoignage, j’ai dit comment je me suis fait piéger par quelqu’un qui
m’a posé un problème spirituel à un niveau où j’avais pratiquement tout perdu.
Quand tu es avec des personnes qui eux, font tout le temps des conneries, ça
peut forcement se répercuter sur toi. C’est pour cela que la parole dit : « Qui
s’assemble se ressemble ». Même si tu ne fais pas exactement comme X
ou Y, mais le fait de cheminer avec lui, ce qu’il fait t’impacte négativement ou
positivement dans l’esprit.
Est-ce qu’à un moment donné, vous regrettez d’avoir été l’un des acteurs
clés du Coupé-Décalé ?
Non ! Je
ne regrette pas. Je me dis que ça faisait partie de mon destin. Tu peux créer
quelque chose dans un état d’esprit positif. Après, la négativité peut venir s’emparer
de cela. Au départ, ce mouvement était pour s‘amuser. On ne l’avait pas préparé
ou calculé pour faire. Avant la naissance du mouvement, chacun vaquait à ses
activités, et le jour où on devait se rencontrer, on venait faire la fête et on
se séparait.
Vous affirmiez que vous deviez mourir à l’âge de 33 ans. C’est quand même
fort comme message. Comment avez-vous reçu cette révélation ?
J’avais été
appelé au Benin pour donner un concert. Un midi, cherchant à manger, j’ai
traversé la possession du chemin de croix car c’était la fête de Pâques.
Automatiquement, j’ai ressenti quelque chose qui m’a mis à terre. L’un d’entre
eux m’a approché me demandant si ça va. Je lui ai expliqué ce que je ressentais
en moi. Il m’a dit que c’est certainement une délivrance… Il y a eu une
succession de choses qui m’étaient arrivées. Après des années de réflexion,
j’ai compris que c’était à cet âge que c’était survenu. Ça date de 2009. En ce moment-là,
je n’avais pas la dimension spirituelle pour cerner cela. Aujourd’hui, avec ma
lecture spirituelle et ma foi en Christ,
j’arrive à être éclairé sur toutes ces choses-là. J’en parle aujourd’hui, par
ce que ça m’a marqué, ça été une étape très forte de ma vie. Ma conversion est
partie de là.
Serges Defalet d’hier à celui d’aujourd’hui, selon vous, qu’est-ce
qui a véritablement changé dans votre vie ?
Quand j’ai
donné ma vie au Seigneur, j’ai laissé certaines choses derrière moi. Ma manière
de voir les choses n’est plus pareille. Aujourd’hui, j’ai compris qu’on était
dans des choses inutiles. On se basait sur des choses qui n’étaient pas la vérité
de la vie. La vérité de la vie, c’est d’être en paix avec soi-même d’abord. Si
tu ne l’es pas, c’est comme si tu vis une amertume. Quand tu as le Seigneur
dans ta vie, au moins, tu es plus en paix, tu te sens bien et tu te sens
reposer.
Concrètement, qu’est-ce que vous ne faites plus aujourd’hui ?
J’ai arrêté de
fumer. Par la prière, Dieu m’a aidé à être moins arrogant, orgueilleux. J’ai
réussi à me libérer de mon comportement, de mon attitude.
‘’Yé mé la’’ votre dernier opus, c’est ce qui fait parler de vous en ce
moment. C’est en quelle langue et que signifie ce titre ?
C’est en
Nouchi et ça signifie « Je me donne pour danser pour Dieu ».
Dans la chanson, il y a une partie qui est en « Nouchi », en
« Lingala » en « Français » et en « Bété ». Ça
donne de l’afrogospel, style Serges Defalet. Dans cette chanson, en plus de
rendre hommage à mon Sauveur, je lance un message à tous ceux qui sont
découragés afin de croire en Dieu. Car c’est Lui qui a le dernier mot.
Quelles sont les projets de l’artiste ?
J’ai beaucoup
de projets surtout au niveau du showbiz. Il s’agit de voir comment de plus en
plus, il faut inciter les jeunes avec des messages. Il s’agit de leur montrer
qu’il y a le Christ qui est là. Et il faut qu’ils s’ordonnent. Parce que, ils
peuvent mener leur vie, faire leur musique, mais sur le plan spirituel, il faut
choisir un camp qui est le Seigneur Jésus Christ.
Bientôt, c’est la nouvelle année. Avez-vous un message particulier pour vos
compatriotes ivoiriens ?
C’est un
message de paix à l’endroit de ma nation
la Côte d’Ivoire. Je prie que tout ce qui se passe soit basé sur la
paix. L’année prochaine, nous aurons des élections présidentielles, et nous
savons tous ce que ça peut engendrer. Je prie que Dieu touche le cœur de toutes
nos autorités afin qu’il y ait le dialogue, des échanges, peu importe les
situations. Et que la paix règne sur notre nation. Amen !
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