Kajeem aux élèves de NDA : « Si on triche on n’apprend rien ! »

Les élèves de Notre Dame d’Afrique (NDA) de Biétry ont beaucoup appris avec Konan Guillaume dit Kajeem, ce mercredi 28 novembre. Invité au lancement du Café littéraire de l’établissement, l’artiste-chanteur, auteur du livre « Le petit garçon qui peinait à parler », a prodigué de sages et précieux conseils auxdits élèves qui ont répondu massivement présents à l’activité.

« Depuis que je fais mes tournées dans les établissements, c’est le plus gros rassemblement d’élèves qui m’est donné de voir. C’est l’occasion pour moi de vous dire que je suis diplômé de lettres. Mais ce ne sont que des diplômes. Le plus important, c’est ce que j’ai appris. Car on peut avoir des diplômes et ne rien apprendre. Si on triche par exemple, on aura certes les diplômes, cependant on n’aura rien appris », a fait remarquer Kajeem.

Aussi, a-t-il exhorté les mômes à aller effectivement à l’école pour acquérir le savoir : « L’école est une très bonne chose. Peut-être vous êtes à Abidjan et vous ne vous en rendez pas compte. C’est une chance que vous avez. Vos camarades de l’intérieur n’ont pas toujours cette chance et quand ils sont scolarisés, ils se rendent à l’école et étudient dans des conditions difficiles. N’empêche, l’école fera que demain, eux, fils de paysans, se retrouveront dans les mêmes endroits que les fils d’Avocats, de juges et de ministres. »      

Puis d’insister : « Quel que soit ce que vous voulez faire dans la vie, vous devez aller à l'école. Si vous voulez faire la musique allez à l’école. La musique des analphabètes, c'est fini. Il faut que vous soyez capables de faire la mise en boîte, de préparer vos interviewes et de communiquer sur Facebook et autres réseaux sociaux ».

Aller à l’école, a poursuivi Kajeem, rime avec la lecture qui lui est consubstantielle.

« Lire m'a permis de voyager parce que mon père ne pouvait pas m'offrir un billet d'avion. Grâce à la lecture je sais des choses sur des pays que des habitants de ces pays même ne savent pas. C'est en lisant qu'on apprend à écrire, et en apprenant à écrire, on arrive à raconter son histoire. Il est important que vous puissiez raconter votre histoire. Quand on raconte une histoire on la raconte à son avantage. Si vous ne savez pas raconter votre histoire les autres vont la faire et s'attribueront votre succès. Jusque-là ce sont les autres qui racontent notre histoire. Votre génération doit donc lire et faire changer la donne », a-t-il indiqué.    

Pour finir, l’artiste-chanteur-écrivain s’est voulu franc pour lever toute équivoque sur ses rapports avec les stimulants.

« J'entends des choses liées à l'alcool et à la drogue. Je vais être clair : je suis certes rasta mais je ne fume pas et je ne prends pas la drogue.  L'herbe ne donne pas d'inspiration. Je mets quiconque au défi de prouver qu'il est plus inspiré que moi. Il faut arrêter de croire aux choses qui vous détruisent et vous envoient sur des voies sans issue», a-t-il fermement déconseillé.