Vingt-quatre heures après que trois élèves de Gagnoa, aient été arrêtés en flagrant délit pour troubles à l’ordre public, violences et voie de faits, et placés sous mandat de dépôt par le ministère public, le directeur régional de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (DRENETFP), a expliqué mercredi, les causes de l’emprisonnement de ces élèves, lors d’un entretien à l’AIP.
Ils étaient cinq élèves à avoir quitté leur établissement, sis ‘Cissé Kamourou’, pendant les cours, pour se rendre au collège moderne de Gagnoa (au moins 1,5 km), munis de machette, de gourdins surmontés de clous, et de chaîne de moto, pour contraindre les élèves à cesser les cours et à rejoindre le mouvement de grève, a expliqué Silué Gozié.
Deux d’entre eux, dont un âgé de 18 ans et en classe de 4ème, ont été pris et remis à la police, grâce à la vigilance des élèves du collège moderne, préalablement sensibilisés à la nécessité d’aller à l’école, a dit le Dren, indiquant que les élèves se sont organisés pour repousser les « assaillants », en les pourchassant. Deux autres élèves ont eux été arrêtés lundi, apprend-on.
Silué Gozié a fait savoir qu’il est récurrent à Gagnoa, de voir de jeunes enfants se promener avec des sacs pleins de cailloux, et lapider les établissements qui refusent d’obéir aux mots d’ordre de perturbations des cours, comme ce fut le cas au collège Saint Jean de Gagnoa début février, où deux groupes d’enfants ont transformé l’entrée de l’établissement, en un « champ de bataille de pierre ».
Il a exhorté les parents à prendre leurs responsabilités en exigeant chaque semaine des élèves, les copies des devoirs et interrogations, afin de maintenir la pression sur les enfants. « Si vous regardez de temps en temps ses copies, l’enfant se mettra au travail », a insisté le premier responsable régional de l’Education nationale, assurant que « l’école n’est pas une garderie ».
Les cours sont encore perturbés dans les établissements secondaires publics de Gagnoa depuis lundi, cette fois, pour fait de grève des enseignants. La semaine d’avant, la grève concernait les élèves, rappelle-t-on.
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