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Le nouveau poste de police de Sipilou saccagé et incendié par des manifestant en colère

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Le nouveau poste de police de Sipilou saccagé et incendié par des manifestant en colère

Le nouveau poste de police de Sipilou a été saccagé et incendié, mardi, par des manifestants en colère, après qu'un chauffeur de taxi-moto a été abattu par un policier dans cette ville frontalière à la Guinée-Conakry, située à plus de 100 km de Man.

Selon des habitants de Sipilou interrogés par l'AIP, le conducteur de moto-taxi transportait une dame en partance pour Diguita, le premier village guinéen après la frontière.

Lors du contrôle de routine au poste frontalier, un policier constate que le conducteur de moto-taxi n'est pas en règle. L'agent de police demande au motocycliste de s’acquitter d’"une amande forfaitaire", mais ce dernier refuse d’obtempérer, et décide de poursuivre son chemin. Le policier tente alors d'immobiliser l’engin en tirant sur la roue arrière.

«Le conducteur de moto-taxi est donc descendu et a fait savoir au policier qu’il peut garder la moto. Il s’attelait à poursuivre son chemin à pied quand le policier a ouvert de nouveau le feu sur lui, dans le dos. Il a été atteint et s’es écroulé », relate un témoin.

"Le chauffeur était en train d'être transporté d’urgence vers Man, quand il a succombé à ses blessures au niveau de la localité de Yorodougou (une sous-préfecture du département de Sipilou)", ajoute un autre habitant du village.

Suite à l'incident, le policer en cause se rend immédiatement à la gendarmerie, où est placé en détention.

Mais la situation va dégénérer les heures qui suivent, puisque la passagère du motocyclistes a, entre temps, alerté les habitants de Sipilou qui, promptement, descendent dans la rue pour manifester leur colère.

Une foule se dirige alors vers le nouveau poste de la police des frontières, fraîchement inauguré en mars. L'édifice est saccagé, pillé, avant d’être incendié par les manifestants.

Face à la montée de tension, les policiers en poste dans la ville se sont mis en sécurité.

Joint au téléphone par l'AIP, le préfet de Sipilou, Raymond Djiké, en déplacement pour cause de congé, dit avoir instruit le secrétaire général de la préfecture, "pour travailler au retour au calme, afin de préserver la paix sociale".

«Ce qui semble évident, c’est qu’un individu serait atteint par balle et serait mort pendant son évacuation », a, pour sa part, indiqué le préfet de police de Man, Ouattara Brahima. Ce dernier dit avoir dépêché une équipe de renfort à Sipilou, annonçant qu'il s'y rendra en personne dès ce mercredi, pour s’imprégner de la situation.

 
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