Gare à ceux qui ont pris l’habitude de fréquenter les toilettes publiques d’Abidjan ! Ces lieux sont sales et exposent les usagers à diverses maladies. Flaques d’eau et de la boue à l’entrée, murs délabrés, toiles d’araignées, nids de guêpes, sol humide, cuvettes sanitaires sombres et dégageant une odeur insupportable… : il ne fleure pas bon la rose dans ces lieux posés au sein ou aux abords des marchés et des gares routières. Pourtant, ceux-ci ne désemplissent pas.
Faute d’alternative, les clients défilent non sans dénoncer les conditions d’hygiène repoussantes auxquelles ils sont confrontés. « L’endroit n’est pas propre, mais je n’ai pas le choix puisque je n’habite pas près d’ici et je ne peux pas laisser l’enfant dans un tel état », indique Chantal Irié Lou, qui donner son bain à son garçon de 2 ans dans un seau fatigué. Employée dans une compagnie de transport à Yopougon, Assi Jeanne, 20 ans, manque de s’étouffer : « C’est vraiment insupportable ! L’hygiène n’y est pas du tout. » Elle invite les gérants des toilettes publiques à prendre à bras le corps la question de l’hygiène, par exemple, en installant des commodités modernes, quitte à augmenter les tarifs pour les utiliser. Cependant, Jeanne demande aux usagers de revoir leurs comportements. Elle dit : « Nous devons nous comporter comme dans notre propre maison et maintenir l’endroit propre après nos besoins. Il y va de notre santé à nous tous. » Ouyabé Takouo Gabriel, homme de Dieu résidant à Tabou, se montre plus radical pour la lutte contre l’insalubrité dans les toilettes publiques.
Il propose la création de brigades d’hygiène pour effectuer les contrôles et fermer les toilettes qui ne respecteraient pas les normes.
(Source : Fraternité Matin)
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