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Société

Père Armel Fakeye dit tout sur son œuvre ’’Les confidences d’un prêtre’’ et livre des confidences

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Avant la dédicace de son recueil poétique, ‘’les confidences d’un prête ‘’ qui va se tenir le samedi 23 Juin 2018 dans la commune d’Angré, le Père Armel Fakeye nous livre des secrets dans cette interview accordée à linfodrome.

Qui est le père Armel Fakeye ? 

 Je suis le Frère Armel FAKEYE, prêtre catholique de l’Ordre des Frères mineurs mapucins. Je suis originaire du Bénin et je suis vicaire sur la Paroisse Saint André d’Ina dans le diocèse de N’dali au Nord du Bénin. Aujourd’hui je suis auteur de mon premier recueil de poèmes intitulé « Confidences d’un prêtre, De roses et D’Espérance » paru aux Editions Maïeutiques en Côte d’Ivoire.

Pourquoi avez-vous choisi la Côte d’Ivoire pour éditer cette œuvre ?

Mon expérience avec la Cote d’Ivoire ne saurait être rangée sous le couvert du hasard. En effet, une connaissance à moi, vivant en Belgique et de passage en Côte d’Ivoire, s’était donné de loisir d’y faire un détour. C’est donc à la faveur de ce détour qu’elle rencontra le jeune éditeur écrivain Yahn AKA. Connaissant ma passion pour l’écriture et ayant eu l’opportunité de lire mes écrits, elle me proposa cette aventure avec cette maison d’édition. Je dirai que c’est ainsi que nous avons commencé pour aboutir aujourd’hui à l’édition de mon premier recueil de poèmes.

‘’Les confidences d’un prêtre’’, que révèle ce titre ?

Qui est le prêtre ? Que pense-t-il ? Quel est son univers ? Au-delà de tout ce que les hommes, les femmes, les enfants, les médias en disent ? Que dit le prêtre de lui-même ? Quels sont les sentiments qui l’habitent ? Lui arrive-t-il d’aimer, de pleurer, de souffrir, de rire, de désespérer ? C’est des questions que nous nous posons. ‘’ Confidences d’un prêtre ‘’, nous en donnent des réponses, plus que des réponses, des lueurs et des lueurs, nous introduisent dans un univers dont l’exploration est passionnante. Cet univers devient ainsi le nôtre et nous y faisons notre demeure.

Comment êtes-vous arrivés à la littérature pour écrire un recueil poétique ?

Paul Valéry disait que « La poésie est l’ambition d’un discours qui soit chargé de plus de sens, et mêlé de plus de musique, que le langage ordinaire n’en porte et n’en peut porter ». Mon ambition a toujours été de proposer un discours qui rejoint d’abord le cœur qui est le centre de tout et qui se rend intelligible par la pensée.

Pour moi, la poésie est le canal par lequel je rejoins l’être dans ce qu’il a de plus noble, de plus vrai, de plus beau, de plus authentique. Ensuite, je me suis laissé séduit par cette forme d’expression.

Comment arrivez-vous à concilier la mission du prêtre à la littérature ?

L’écriture et la poésie que j’appelle la fille ainée de l’Ecriture m’accompagne depuis mon adolescence, je dirai que notre amitié remonte plus loin dans le temps. Le temps et les circonstances de la vie n’ont été que des témoins de quelque chose qui sommeillait en moi depuis des lustres. La poésie pour moi est donc plus qu’une passion, partie intégrante de que je suis, je pense et je fais. Je me définis aussi par la poésie.

Cette complicité de ma mission et de la poésie l’a d’ailleurs porté à une ascension et une sensibilité plus exquise. Enfin, cette conciliation est encore plus évidente, car pour moi, Dieu est le poète par excellence. En tant que serviteur de Dieu, je deviens serviteur et héraut de la poésie, donc poète.

En tant que prêtre, quel était votre objectif en écrivant cet œuvre ?

Aujourd’hui, notre humanité porte les marques de beaucoup de douleurs et de souffrance et revêt le manteau de la désespérance et du découragement. L’amour dans sa noble compréhension, la femme dans sa belle création, la vie humaine dans son admirable déploiement, tout cela est vécue dans une perception corrompue, utilitariste et commerciale. L’Eglise a aussi à se dire au-delà des 4 murs de son confinement. Loin, des confessionnaux, des pupitres, je veux dire ma passion, mon amour, ma douleur, mon espérance. La jeunesse attend d’accumuler des centaines d’années d’expériences avant d’apporter quelque chose à l’humanité. Toute vie humaine, toute expérience aussi brève qu’elle soit, est un grenier de trésor à partager. Ma plume et mes œuvres deviennent pour moi un confessionnal, un pupitre ambulant. La Bonne nouvelle de ma poésie, je veux l’annoncer à tous les hommes, toutes les femmes, tous les enfants de mon temps.

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