Sans être de l’huile, du pain, du sucre ou de l’électricité, les routes sont capitales pour les populations et pour l’économie. La route, au sens large du terme, comprenant les pistes rurales, les routes en terre, les voies bitumées et les ponts.
Comment joindre des villages pour les électrifier ou y construire des points d’eau si les pistes rurales sont dans un mauvais état ? Comment approvisionner les villes en produits vivriers si les routes sont impraticables?
En arrivant au pouvoir en 2011, le Président Alassane Ouattara n’a pas échappé à la question des routes. Les besoins s’étaient accumulés. La situation était alarmante et même cauchemardesque dans certaines régions. A Bettié, Jacqueville, Dioulatiédougou… on n’en dormait presque plus.
Les pistes rurales s’étaient dégradées, car aucune machine n’était passée sur certaines d’entre elles depuis 15, voire 20 ans. La situation des routes bitumées n’était pas meilleure, avec des tronçons à la triste réputation établie en termes d’accidents mortels. La voirie à Abidjan était en totale déconfiture. C’était une honte pour la capitale économique.
Certaines localités en étaient à se demander si une malédiction ne s’était pas abattue sur elles, car leur enclavement demeurait insoluble. En fait, l’horloge du développement du réseau routier s’était tout simplement arrêtée depuis des décennies.
Face à ce tableau sombre, le Président Ouattara décide d’en faire une priorité. Ainsi, l’ancien Directeur Général Adjoint du Fonds Monétaire International met en œuvre un vigoureux programme routier pour améliorer le quotidien des populations.
Au bilan, sept ans plus tard, les résultats sont là. Impressionnants. Les Autoroutes Abidjan-Bassam et Singrobo-Yamoussoukro, tout comme le 3ème Pont Henri Konan Bédié sont fonctionnels. Le désenclavement des villages de Bingerville, Songon et Anyama, d’une longueur de 110 km, est effectif.
Le bitumage de l’axe Divo-Guitry (76 km) et la réhabilitation du tronçon PK 109 de l’Autoroute du Nord-N’Douci-Divo-Gagnoa (170 km) sont en cours. Au total, ce sont 612 km de routes qui ont été bitumées. Et chaque année, 22 000 km de routes en terre sont reprofilées.
C’est dans la catégorie des ponts que Ouattara aura montré sa force de frappe, en en réalisant une bonne quinzaine. De grands ponts, mais aussi de ‘’petits’’ ponts vitaux pour relier des populations et relancer des économies locales.
On pourrait citer le Pont de Noé, le Pont de Bouaflé, le Pont Henri Konan Bédié, le Pont de Jacqueville, le Pont de Béoumi, le Pont de Dioulatiédougou, le Pont de Bassawa-Sérébou, le Nouveau Pont d’Aboisso… Des ouvrages dont la réalisation est apparue aux Ivoiriens comme de la magie. On les avait tant attendus. Et on n’y croyait vraiment plus.
C’est que Ouattara était passé par là. L’économiste averti savait nécessaire de s’attaquer au problème, car 90% des échanges dans le domaine des transports se font par la route. Et les bénéficiaires des routes sont de l’ordre de 20 millions de personnes. En outre, le réseau routier contribue pour 5% au Produit Intérieur Brut (PIB).
Depuis, des routes se construisent partout afin d’améliorer les conditions de vie des populations et booster la croissance économique. Il s’agit aussi de mettre en œuvre une politique de redistribution des fruits de la croissance. Ces efforts auront coûté 1 114 milliards de FCFA de 2011 à 2018. Or donc, cela était possible.
Cela dit, le gouvernement entend aller plus loin pour satisfaire les besoins encore nombreux. L’objectif étant de doter le pays de routes de qualité pour soutenir une économie qui ambitionne d’être plus robuste dans les années à venir. Ainsi, il est prévu la réalisation de l’Autoroute Abidjan-Dabou-San Pedro, la Voie de Contournement Y4 d’Abidjan, le 4ème Pont d’Abidjan, l’extension de l’Autoroute Yamoussoukro-Bouaké, l’Autoroute de l’Est Abidjan-Adzopé, etc.
L’attente aura été longue, mais la question a trouvé solution grâce à la vision du Président Alassane Ouattara qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Bakary SANOGO
Expert en Communication pour le Développement
Directeur du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG)
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