Revaloriser l’identité culturelle du peuple bété. Telle est la philosophie qui sous-tend l’organisation de l’Aloukou festival. Le lancement de ce rendez-vous culturel a eu lieu, dimanche dernier, à Ouragahio, dans le département de Gagnoa. L’événement a enregistré la présence des autorités politiques, coutumières et administratives locales. Parmi ces dernières, il y avait Julien Konouan, directeur départemental du tourisme.
Il a dit sa satisfaction de voir Ouragahio se doter d’un festival culturel. Toute chose qui mettra, selon lui, au goût du jour la culture locale dans toute sa richesse et sa diversité. «La culture bété est une culture parmi tant d’autres qu’il faut valoriser. Dans la région, les valeurs touristiques sont nombreuses. Notamment l’agro-tourisme, le lac artificiel de Mama, le site pittoresque de Gouéda…Il y a lieu de créer une animation autour de ces endroits pour les rendre attractifs», a indiqué le directeur du tourisme.
Il a souhaité que l’Aloukou festival se pérennise parce que ce sera une source des us et coutumes où viendront s’abreuver les générations présentes et futures.
Pour le porte-parole des chefs traditionnels d’Ouragahio, l’heure a sonné pour eux de prendre la place qui leur revient dans l’animation du paysage culturel de la région. Les gardiens de la tradition, par la voix de Kessé Ouraga, ont rappelé que la région revendique le pôle d’excellence sur le plan culturel. «Cet acquis, nous le devons à nos paroliers, instrumentalistes, chanteurs, danseurs, etc. L’Aloukou festival est pour nous une occasion de célébrer la culture bété», a expliqué l’autorité traditionnelle.
Les organisateurs de la cérémonie ont rendu un hommage aux artistes du terroir décédés et ceux encore en vie pour avoir porté haut la culture locale. Ces ambassadeurs de la culture bété, selon Narcisse Yohou, président du comité d’organisation, méritent d’être honorés à travers ce festival.
Chants et danses du terroir ont meublé la cérémonie de lancement de l’Aloukou festival.
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