
La Commission nationale pour la Réconciliation et l’indemnisation des victimes a remis son rapport final au président Ouattara. Ce rapport qui marque la première année d'activité de la Commission nationale pour la Réconciliation et l’indemnisation des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire (CONARIV) a été remis au Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, ce mardi, son rapport final et le fichier unique consolidé des victimes. Ce dernier a en retour profiter de l'occasion pour donner ses impressions sur cette session qui s'achève. Nous vous proposons quelques extraits de l' allocution du chef de l'Etat.
« Monsieur le président de la réconciliation et de l’indemnisation des victimes, messieurs les ministres d’Etat, mesdames et messieurs les ministres, mes chers frères et sœur (…)
Je pense que la Conariv a été créé le 24 mars, cela fait un peu plus d’un an pour parachever le travail de la Cdvr. Rechercher les victimes, les ayant droit non encore recensés.
Ceci me paraissait important dans le processus de réconciliation et de cohésion nationale Et j’avais bien sûr demandé que ce travail puisse prendre fin ce 20 mars avec des propositions pertinentes en vue de la réparation des préjudices. Monsieur le président, chers frères et sœurs, je voudrais vous remercier, je vous félicite pour le travail, un travail considérable, concis, dense et complet (…)
Je voudrais aussi signalé que ceci m’a impressionné le nombre de victimes de destruction de biens. Les cas de préjudices subis, 84%. Bien évidemment
J’ai suivi une émission des 20 ans de la mise en place de commission Dialogue vérité et réconciliation. Là nous voyons que c’est un travail approfondi, un travaillé qui a concerné l’ensemble du territoire national. Cela me parait essentiel parce que dans la plupart des cas l’ensemble du territoire national n’a pas été touché. (…)
Il faut que ce rapport soit publié. J’ai également appris que le rapport de la Cdvr n’a pas été rendu public. Je croyais qu’il était publié. Si ce n’est pas il faut le publier (…)
On a parlé du retour des réfugiés. J’ai été saisi quand j’étais à Paris du décès de mon frère Ben Soumahoro. Nous avons pris les dispositions pour que son corps puisse revenir en Côte d’Ivoire. Puisqu’il était exilé au Ghana. C’est le cas de tous ceux qui sont à l’extérieur, qui sont maintenant des exilés volontaires de rentrer au pays. Dès ma prise de fonction, j’ai visité tous les pays voisins et même au-delà pour inviter nos concitoyens à revenir au pays. Je vais aussi vous dévoiler un autre message.
Des conseils régionaux de sécurité annoncée
(..)Nous essayons d’apporter des solutions durables aux problèmes que la Côte d’ivoire a connue depuis deux décennies. Et au niveau du Conseil national de sécurité d’ailleurs, après ce que nous avons vécu non seulement à Bassam (attentat terroristes du 13 mars, ndlr), à Bouna (conflit intercommunautaire, ndlr), nous avons demandé au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur de réactiver les conseil régionaux de sécurité dirigés par les préfets.
Réponse à Alpha Bondy
(…) On a parlé du retour des réfugiés. J’ai été saisi quand j’étais à Paris du décès de mon frère Ben Soumahoro. Nous avons pris les dispositions pour que son corps puisse revenir en Côte d’Ivoire. Puisqu’il était exilé au Ghana. C’est le cas de tous ceux qui sont à l’extérieur, qui sont maintenant des exilés volontaires de rentrer au pays (…)
(…) Quand j’ai vu la vidéo faite par Alpha Blondy sur le net il y a quatre ou cinq jours, je l’ai cherché pendant le week-end. Et avant-hier soir (dimanche, ndlr), je l’ai eu. Il était à Paris. Je lui ai dit : « ‘Mais jeune frère, vous savez, un Président de la République ne peut pas tout faire. Nous sommes dans un Etat de droit, dans une démocratie. On peut avoir le cœur lourd par rapport à certaines situations.
Moi aussi j’ai connu Ben Soumahoro. Mais à l’occasion de sa mort, dire qu’il faut qu’on abandonne tous les procès, qu’on fasse rentrer tous les réfugiés. Je lui ai dit quand tu seras de retour je te recevrai pour t’expliquer les choses. D’ailleurs, il m’a dit qu’il est en tournée et qu’il revient le 27. Moi aussi j’ai dit que je vais à New York. J’ai convenu de le voir à la fin de ce mois ou au début du mois de mai pour expliquer. C’est important qu’on explique à nos concitoyens qu’il faut tenir à respecter, renforcer l’état de droit.
Bien sûr le pardon est dans notre culture africaine. Mais si nous voulons être un pays moderne il faut allier le pardon à l’Etat de droit. L’Etat de droit veut dire que les procès qui doivent avoir lieu doivent se tenir dans de plus brefs délais. Maintenant les décisions qui doivent suivre doivent tenir compte de que la justice ou les juges auront constaté. Je suis très à l’écoute de ce qui se dit en matière de réconciliation, de retour des réfugiés. Fort heureusement les 90% des personnes qui étaient à l’extérieur sont rentrés(…)
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